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LE MONDE DE HARRY POTTER
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Harry Potter,
de la version anglaise à la version française
UN CERTAIN
ART DE LA TRADUCTION
par
Franck Ernould
tome 3 Le Prisonnier
d'Azkaban
Outre la création
de ses intrigues, l'inventivité de H.K. Rowling se manifeste
aussi dans les patronymes, noms de lieux, de sorts...
Possédant la version originale intégrale, nous nous
sommes livrés au jeu des correspondances. Une comparaison
intéressante, qui laisse respectueux devant le talent du
traducteur, Jean-François Ménard, mais qui pose aussi quelques questions
concernant la pertinence de certaines des nombreuses coupures de
texte...
Tome 3 : Le Prisonnier
d'Azkaban/Prisoner of Azkaban
Le nombre de pages augmente... 300
pour le premier, 350 pour le deuxième... et pas moins de 460,
en édition de poche, pour ce troisième volume des
Aventures de Harry Potter. Publié en France le 19 octobre
1999, alors que la renommée du petit sorcier commence à
croître, ce livre est beaucoup attendu. Sans doute
Jean-François Ménard
a-t-il dû le traduire en quatrième vitesse pour
réduire le délai entre la sortie de la version
originale et la version française. Il s'en est, comme
toujours, fort bien sorti. Même si, comme nous allons le voir,
les coupes sont encore plus nombreuses (au point de défigurer
littéralement un chapitre !) et les approximations parfois
hasardeuses, confinant parfois au contresens ou à
l'incompréhensible - et ce, jusqu'à la toute
dernière page !
Encore une fois, ce n'est pas l'inspecteur des travaux finis qui
passe et exhale ses frustrations et ses petites manies aux
dépens d'un travail splendide : simplement une démarche
de curieux, toujours intéressé par le
phénomène de la transposition d'une langue à une
autre. Ayant commencé la lecture de Barry Trotter, la parodie,
où tous les noms sont changés mais évoquent ceux
de l'oeuvre originale, on essaie bien de trouver des
équivalents, on se creuse la tête, on n'y arrive pas...
et dout dépité, on se dit souvent que
Jean-François Ménard aurait trouvé,
LUI...
La pagination est celle de
l'édition Gallimard Folio Junior
|
Le premier chapitre,
récapitulatif, constitue une bonne révision des
principaux termes "potteriens" - quoique Jean-François
Ménard en profite pour nous décocher, dès la
douzième ligne, un Adalbert Lasornette qui n'a pas grand chose à voir avec
Bathilda
Bagshot, l'auteur de
l'Histoire de la
Magie que lit Harry sous son lit.
Fort heureusement, la sorcière Wendelin the Weird reste Gwendoline la Fantasque page suivante.
Le sneakoscope devient un scrutoscope -
un détecteur de mauvaises intentions. Tout à fait
approprié : to
sneak = regarder à la
dérobée, mais aussi "rapporteur".
Ménard se fait un petit plaisir (p 25) : il baptise
d'emblée le bouledogue préféré de Tante
Marge "Molaire". En
fait, son nom n'apparaît qu'ensuite en VO : Ripper ("déchireur") - ce qui est plus
"méchant" et moins ridicule. Le diminutif affectueux de Dudley
Dursley, qui était jusqu'ici Dudlynouchet (cf. tome 1, p 28) devient d'un coup Duddinouchet (p 27 t 3). Rowling utilise "Duddy", dès le premier tome.
Le Magicobus (le
terms "bus magique" est déjà pris par une série
américaine de dessin animé) s'appelle, en VO,
Knight
Bus : jeu de mot sur
night bus "bus de nuit", et Knight qui
signifie "chevalier". Hélas intraduisible ! Le receveur du
Magicobus est rebaptisé Stan Rocade
(Shunpike en
anglais, soit "évite-piques"). Quant à Ernie
Danlmur, il
correspond à Ernie Prang en VO
(prang = "accrochage, collision"). Puisque nous sommes dans les noms,
évoquons celui de Sirius Black... En anglais, Sirius se prononce comme serious,
"sérieux" en français. Quant à Black, ça
va bien avec la notion de sérieux. Mais Sérieux Noir
est impossible en français : pas question, donc, de franciser
ce nom. Fidèle à sa méthode, Ménard le
garde tel quel. (complément sur le mot
"Sirius")
Dès le chapitre 4 (où l'auberge "Leaky Cauldron" est traduit par Chaudron Baveux, ce qui fait un peu trop gastéropode :
"Au chaudron qui fuit" aurait été plus exact), les
coupes dans
le texte original, déjà décelées dans les
deux premiers volumes, recommencent. Ainsi, au début de la p
60, les autres clients se montraient leurs achats ('it's a lunascope, old boy - no more messing
around with moon charts, see?') ou commentaient l'évasion de Sirius Black
('personally, I won't let any
of the children out alone until he's back in
Azkaban'). Ce qui donne un
côté plus pittoresque à la scène :
même si ces bribes de conversations n'apportent rien
d'essentiel, il est un peu dommage de les supprimer...
En milieu de page 60, une grosse coupe... "pour ne pas tout dépenser d'un seul coup.
He had to keep reminding
himself that he had five years to go at Hogwarts, and how it would
feel to ask the Dursleys for money for spellbooks, to stop himself
buying a handsome set of solid gold Gobstones (a wizarding game
rather like marbels, in which the stones squirted a nasty-smelling
liquid into the other player's face when they lost a point). He was
sorely tempted, too, by the perfect, moving model of the galaxy in a
large glass ball, which meant he never had to take another Astronomy
lesson. But Une semaine
après son arrivée au chaudron baveur...". Là, ce
sont une bonne douzaine de lignes qui disparaissent d'un coup, sans
qu'on comprenne vraiment ce qui motive cette suppression.
En revanche, sur la présentation publicitaire du
Firebolt
(traduit par Éclair de Feu ; "thunder
bolt" signifiant coup de
foudre, la traduction est jolie et imagée...), Ménard
rajoute
deux lignes, qui n'ont guère d'intérêt :
"L'Éclair de Feu offre
les meilleures performances et les meilleures conditions de
sécurité actuellement disponibles sur le
marché".
L'autocensure frappe en page 63, après deux coupes de deux lignes : ... méthodes de
divination : chiromancie, boules de cristal, marc de café....
En VO : fortune-telling
methods : palmistry, crystal balls, bird entrails...
Jean-François Ménard ou l'éditeur estime-t-il
que la mention "d'entrailles d'oiseaux" - une méthode de
divination répandue chez les Romains dans l'Antiquité -
serait insoutenable pour les pauvres petits lecteurs français
? En revanche, Ménard récupère une petite En
revanche, Ménard récupère une petite
imprécision laisséee par Rowling page 65 :
"Harry espérait bien
qu'elle n'apprendrait jamais qu'il s'était fait passer pour
son petit-fils dans le Magicobus", simple, direct et pertinent. Rowling avait
écrit : ...he'd
pretended to be Neville while on the run from the Ministry of
Magic. C'est un peu plus
tordu : certes, Harry essaye d'échapper aux sorciers du
ministère qui, pense-t-il, vont le punir d'avoir jeté
un sort. mais pour le lecteur "moyen", la relation n'est
peut-être pas évidente : lui retient que Harry se sauve
de chez les Dursley parce qu'il a jeté un sort à la
Tante Pétunia...
Verdict de la sorcière qui examine Croûtard, p 69 : He's
been through the mill : ce
qui ne signifie pas "il est au
bout du rouleau", comme
l'écrit notre Ménard, mais "il est passé par de
rudes épreuves". Toutefois, JF se rattrape juste après,
avec un magnifique Ratconfortant
pour traduire le bien anodin Rat Tonic. Dommage que, par étourderie, il
réécrive "tonique pour rat", si commun, page 78 pour
désigner le même produit... D'accord, Rowling l'a
écrit tout en minuscules, comme un nom commun justement, mais
quand même...
Le chat
d'Hermione (on croyait pourtant
que seuls étaient admis à Poudlard les crapauds et les
hiboux, cf. Tome 1 ; déjà le rat de Ron n'était
pas prévu...), qui est appelé à jouer un
rôle important dans la suite de l'histoire, s'appelle, en VO,
Crookshanks. Crook = angle, courbure, mais aussi escroc. Shanks, en
argot = jambes. Traduction Ménard : Pattenrond. Évidemment, l'animal est bow-legged, il a les pattes arquées, alors Pattenrond,
ça mange pas de pain...
Difficile de rendre le jeu de mot sur préfet,
Head
Boy,
HB en
abrégé, qui devient Humongous Bighead, "prétentieux et crâneur".
page 75, petite inexactitude
sur un ultimatum de Percy... qui dit à Ron, en VO :
You're not going anywhere till
you've found my badge. En VF,
Ménard traduit par : "Pas question de sortir d'ici tant qu'on n'aura pas
retrouvé mon insigne".
Deux fois plus impersonnel : "Tu n'iras nulle
part tant que tu n'auras pas
retrouvé mon insigne" aurait été plus
fidèle à l'anglais. Ce sont bien évidemment ses
facétieux frères jumeaux qui lui ont pris, et ont
rajouté "Big" à la mention originale, Headboy. Un jeu de mots intraduisible : Préfet
= Headboy, "garçon de tête". Bighead Boy = garçon à la grosse tête. Bien
rendu, cette fois, par "Préfet en chef/Roquet en Chef".
Le seul village où il n'y ait pas de Moldus en Angleterre
s'appelle Hogsmeade. Hog = lard,
Meadow = prairie. Va pour Pré-au-lard ! Après tout, Hogswart est bien devenu
Poudlard... (cf. tome 1). On y trouve des "Pepper
Imps" (gnomes au poivre) - imp =
diablotin, lutin, et des "Chocoballs" (facile :
Chocoballes) ! Et la Cabane Hurlante correspond à Shrieking Shack (littéralement, shriek = pousser des
cris aigus et shack = cabane, hutte).
Le Chapitre 6 est intitulé "Le Détraqueur". En VO, c'est The Dementor. "demented" = fou. Dementor est donc celui
qui rend fou - ce qui est confirmé par la suite. La traduction
par Détraqueur n'est pas tout à fait exacte dans
l'absolu, mais constitue une adaptation très judicieuse et
parlante (bien joué une fois de plus, M. Ménard) : tout
semble se détraquer dès qu'il y a des
Détraqueurs en vue, y compris Harry sur son balai !
La petite amie de Percy s'appelle en anglais Penelope
Clearwater. Ménard
choisit la traduction littérale, et elle devient
Pénélope Deauclaire. En anglais, her nose has gone all blotchy (blotchy = teint brouillé, couperosé) ;
en français, elle écope... d'un bouton sur le nez !
Pittoresque, mais pas fidèle.
Le Professeur Lupin enseigne la Défense contre les Forces du
Mal : en anglais,
Defense
Against the Dark Arts, soit
DADA en abrégé... Un peu plus loin, Potty and the
Weasel devient
Potter et son
poteau. Weasel = belette.
Peut-être un jeu de mots avec un conte ou une chanson enfantine
?
Le Chevalier
de Cadogan, qui renseigne
Harry p 114, devient le Chevalier du Catogan.
Petite imprécision, p
119 : La fumée odorante
qui s'élevait de la bouilloire lui brouillait l'esprit et lui
donnait sommeil. Rowling
écrit en fait The
heavily perfumes smoke in the
room was making him feel
sleepy and stupid. Pas tout
à fait pareil...
Le Sinistros =
the
Grim (grim = sinistre)
p 122 : Le professeur de divination, vexée dit
"my
dear" à Hermione : l'expression induit une
certaine distance, plus "ma chère" que "ma chérie" comme le traduit Ménard,
très familier, qui se dirait plutôt darling... Même chose un peu avant, à l'adresse
cette fois de Lavander
(Lavande en
français) Brown.
Encore une petite coupure ensuite. "... son cours de
Métamorphose. It took
them so long to find her classroom that, early as they had left
Divination, they were only just in time. Harry s'assit au fond de la classe..." Pas essentiel,
certes, mais rappel de ce qui a été dit avant le cours
de Divination.
p 123 autre coupure ,
dans ce que dit le Pr McGonagall ... qu'on débouche.
Not that it matters, but
C'est la première
fois..."
Elle commence toujours l'année scolaire en décelant des
présages de mort Seeing death omens is her favourite way of greeting a
new class. "Voir des présages de mort est sa
façon préférée de souhaiter la bienvenue
à une nouvelle classe". L'idée y est, mais ce n'est pas tout à
fait ça quand même, dans les nuances.
Les becs des Hippogriffes
(Hippogriff) ne sont pas longs, mais cruel
en anglais. Puisque nous en sommes aux hippogriffes, signalons que
Buck
s'appelle, en anglais, Buckbeak.
Beak = bec, bien sûr, mais buck signifie
mâle, responsabilité, voire (argotique) des $.
p140 échange vif entre
Ron et Malefoy : Father's not
very happy about my injury - Keep talking, Malfoy, and I'll give you
a real injury. Un peu
édulcoré en français : "Mon père n'est pas très content de ce qui
m'est arrivé" - "
Continue comme ça,
Malefoy, et il va vraiment t'arriver quelque chose".
page 146, l'inénarrable Peeves, toujours taquin, chantonne, en
anglais : Loony loopy Lupin. La traduction littérale est impossible, mais
Ménard se fend d'un très joli et assonant
"Lupin le
turlupin zinzin". Concernant
la créature qu'il fait affronter à ses
élèves dès le premier cours, rappelons que
bogey signifie épouvantail. Un
Boggart devient donc un Épouvantard. Cela dit, la description d'Hermione pourrait
être plus précise en français : en VO on a
It's a shape-shifter, it can
take the shape of whatever it
thinks will frighten us
most. Une nuance importante
est escamotée dans l'énoncé français
"C'est une créature qui
change d'aspect à volonté en prenant toujours la forme
la plus terrifiante possible", puisque la dimension "personnalisation/adaptation de
la forme à la personne qui regarde" disparaît. Or, dans
le reste du livre, cette précision est importante. Et on ne
saura jamais, en français, que Neville éprouve à
ce moment a small splutter of
terror en écoutant le
Professeur Lupin parler.
(complément sur le mot
"Lupin")
Autre équivalence : les auteurs de la Carte du
Maraudeur (Marauder's
Map), qui s'appellent Moony, Wormtail, Padfoot et
Prongs. Respectivement, Jean-François Ménard les
baptise Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue. Joli,
délicieusement désuet et assez fidèle !
Les coupures
reprennent au début du chapitre 8. Ménard saute 9
lignes, dans lesquelles Rowling décrit les créatures
magiques que Lupin fait étudier à ses
élèves.
Le Flobberworm devient, en français, un Veracrasse. Flobber =
???. En revanche, nous ne saurons jamais ce qu'est un
Puffapod
- Ménard a refusé l'obstacle : un haricot souffleur,
peut-être... Dommage quand même de supprimer une
bêtise de Ron en cours de botanique, puisqu'il fait tomber ses
haricots par terre après les avoir sortis de leur cosse, et
précipite ainsi leur explosion en fleurs. Il manque plusieurs autres phrases pages 162 et 163,
qui n'ont rien d'essentiel. Page 165, les lecteurs français ne
sauront jamais qu'un copain de Harry lui propose de contrefaire la
signature des Dursley afin de l'autoriser à aller à
Pré-au-lard pour Halloween... Page 166, Rusard dévisage
soigneusement chaque élève avant de l'autoriser
à sortir pour Pré-au-lard. page 168, une petite
énumération d'articles pré-au-lardiens (boules
puantes, poudre roteuse, vers rapides) devient, globalement, "des
farces et attrapes".
Le Grindylow devient un
strangulot
(to grind = moudre). Et la Butterbeer devient bièraubeurre, tout simplement. Chaude, en plus : Rowling a beau nous
assurer que c'est très bon, notre estomac se soulève
rien que de penser à la texture d'un tel breuvage...
p 187 : Ménard refuse l'obstacle : on ne saura jamais ce
qu'est un hinkypunk, auquel le
cours suivant de Lupin devait être consacré. Petit oubli
(après Très mal
expliqué, tout ça..., Rogue précise que le Kappa se trouve plutôt en Mongolie, mais comme
Ménard a négligé la première apparition
de cette bestiole une page auparavant, dans une réplique
d'Hermione, rien ne semble manquer). Petite censure page 189 (Ron traite Rogue d'un terme tel que Hermione
le reprend, "Ron !").
À l'inverse, page 208, Ménard précise que les
parents de Hermione sont dentistes. Tout à fait exact, mais
cela n'apparaît pas dans la VO à cet endroit
précis.
Première apparition du magazine Which Broomstick, traduit ici par "Quel Balai Choisir". Un peu plus loin (p 265), Ménard
l'oublie et nous sort un très neutre "Balai Magazine". Il
faudrait peut-être se décider... Tant qu'à
évoquer des magazines de consommateurs, pourquoi pas "60
millions de brindilles" ?
Un peu plus loin, Dungbomb
devient Bombabouse
(dung = fumier). Très juste. Mais
jelly
slugs est traduit par
gommes de
limace. Ne serait-ce pas
plutôt limaces en gomme?
p 215 : il se faufila parmi la foule, looking around, and suppressed a laugh as he imagined
the look that would spread over Dudley's piggy face if he could see
where Harry was now. There were d'innombrables étagères... Là
encore, pourquoi avoir supprimé ces deux lignes ?
Fizzing
Whizzbees :
fizwizbiz
(sorbets)
Drooble's
Best Blowing Gums : bulles
baveuses
Ice
Mice : souris
glacées (tant pis pour
l'alitération)
Toothflossing stringmints : fils dentaires à la menthe.
p218 : Encore une suppression
de plusieurs lignes. "et les gommes de limace ? And the Acid Pops ? Fred gave me one of those
when I was seven - it burnt a hole right through my tongue. I
remember Mum walloping him with her broomstick". Ron stared
broodingly into the Acid Pop box. "Reckon Fred'd take a bit of
Cockroach Cluster if I told him they were peanuts?".
Lorsque Ron et
Hermione..."
L'anecdote est pourtant savoureuse : dommage d'en priver les lecteurs
français !
Un peu plus loin, Pré-au-lard a l'air d'une carte postale
de Noël.
Le breuvage Gillywater est un jus d'oeillet. Admirons la brièveté d'Hagrid en VO
"Ta, Rosmerta" ("Merci, Rosmerta !") quand on lui apporte quatre pintes d'hydromel aux
épices. En Français, cet échange lapidaire
devient : "Ça, c'est
pour moi, Rosmerta"... un peu
plus long, et la nuance n'est pas vraiment dans le texte
d'origine..
p 224 : La VO est plus incisive, "So Black was
the Potters' Secret Keeper ?" whispered Madam
Rosmerta. Plus direct, dans
l'évolution de la conversation, que "Alors, Black est devenu
le Gardien du Secret des Potter ?" murmura Rosmerta.
p 227 : Hit
Wizards from the Magical Law Enforcement Squad : brigade d'élite des tireurs de baguette
magique. Une sorte de GIGN
des sorciers !
p 232 : Petite omission :
"Ron, qui mangeait un crapaud à la menthe and was massaging his stomach, et Hermione..." Dommage de supprimer ces
quelques mots, qui rappellent directement le slogan de la page 215,
"Vous les sentirez sauter dans votre estomac !".
p 235 : Ils s'emmitouflèrent dans leur cape and set off through the portrait hole ('Stand
and fight, you yellow-bellied mongrels !), down through the empty
castle and out through the oak front doors. They made their way
slowly down the lawn, making a shallow trench in the glittering,
powdery snow, their socks and the hems of their cloaks soaked and
freezing. (Au dehors), la
forêt magique paraissait enchantée... Encore une belle
description
coupée !
p 241 : (histoire en 1722) C'est dégoûtant...
This might help, look -
a Manticore savaged someone in 1296, and they let the Manticore
off"... un autre cas s'est
produit, en 1296, dont la traduction française nous prive.
p 245, avant de tomber de la valise, le Scrutoscope était
"rangé" dans les vieilles chaussettes de l'oncle Vernon. "Je
l'avais oublié, dit Harry (...) I never wear those socks if I can help it".
Ensuite, Harry le remet...
dans les chaussettes d'oncle Vernon, et pas dans "une vieille
chaussette" !
p 255, c'est tout un paragraphe qui passe à l'as ! "Les cours reprirent le lendemain.
The last thing anyone felt
like doing was spending two hours in the grounds on a raw January
morning, but Hagrid had provided a bonfire full of salamanders for
their enjoyment, and they spent an unusually good lesson collecting
dry wood and leaves to keep the fire blazing, while the flame-loving
lizards scampered up and down the crumbling, white-hot logs. The
first Divination lesson of the new term was much less fun; Professor
Trelawney was now teaching them palmistry, and she lost no time
informing Harry that he had the shortest life-lines she had ever
seen. Harry avait hâte
de retourner en classe de Défense contre les Forces du
Mal...". Là encore, dommage... à moins que ce ne soit
le mauvais traitement aux salamandres qui ait été
censuré ?
p 256 : "en essayant de cacher son appréhension
and merely glad that Lupin had
found such a good substiture for a real Dementor. "So..."
Le professeur Lupin sortit sa
baguette... Là, c'est la psychologie de Harry qui en souffre :
il est à la fois anxieux face à cette créature
de remplacement, mais soulagé que ce ne soit pas un vrai
Détraqueur.
Curieusement, l'incantation anglaise, enfin, latine, Expecto patronum (expecto = j'attends) est remplacée en
français par Spero
patronum (spero = pas le
même sens).
p 264, plusieurs coupes encore : Hermione étalait ses livres sur
plusieurs tables et passait des heures à étudier, sans
adresser la parole à personne. Raccourci plutôt
saisissant pour ...several
tables spread with books. Arithmancy charts, Rune dictionaries,
diagrams of Muggles lifting heavy objects, and file upon file of
extensive notes; she barely spoke to anybody, and snapped when she
was interrupted. "Je me
demande comment elle y arrive", dit un jour Ron à Harry,
as Harry sat finishing a nasty
essay on Undetectable Poisons for Snape. Harry looked up.
Ce soir-là,
Hermione...
Petite
trahison à la fin de
la page 265 : en anglais, parlant du Nimbus 2001, Harry
déclare "I'm not buying
anything Malfoy thinks is good". Mal traduit par notre J-F : "Je n'achèterai
jamais quelque chose que Malfoy possède déjà".
Entre "posséder déjà" et "penser du bien", il y
a une petite marge psychologique...
p 266 maléfice de Hurling Hex : catapultage
(hurl = lancer avec violence, hex = sort)
p 270 : on rate que si
les Serdaigle n'ont aucune chance, c'est parce qu'ils montent des
balais Cleansweep
Sevens - allusion à la
Lotus Seven, voiture du Prisonnier, non ? Clean =
nettoyer, sweep = balayer,
mais aussi sens de mouvement, enlever/emporter quelqu'un. Bref, un
beau double sens...
p 271 : "... grosse pile de parchemins. Harry looked around at the cluttered table, at the long
Arithmancy essay on which the ink was still glistening, at the even
longer Muggle Studies essay ('Explain why Muggles Need Electricity')
and at the Rune translation Hermione was now poring over.
Comment tu t'y prends..."
Encore un petit paragraphe qui disparaît, reflet fidèle de celui de la p
264.
fin de p 274 : Madame Bibine examine l'Éclair de Feu :
She took it in her hands
before take-off and gave them the benefit of her professional
opinion. 'Look at the balance on it! If the Nimbus series had a
fault, it's a slight list to the tail-end - you often find they
develop a drag after a few years. They've updated the handle, too, a
bit slimmer than the Cleansweeps, reminds me of the old Silver Arrows
- a pity they've stopped making them, I learnt to fly on one,
and a very fine broom it was too...' She continued in this vein for
some time, until Wood said 'Er, Madam Hooch"...
Pourquoi
n'a-t-on pas droit en VF
à cet amusant monologue, qui rappellera des souvenirs à
tous ceux qui connaissent, par exemple, un fanatique de voitures de
sport ?
p 322, deux petites coupures :
après "Il n'était pas le seul. 'Call this a holiday' Seamus Finnigan roared at
the common room one afternoon. 'The exams are ages away, what are
they playing at?'.
But nobody had as much to do as Hermione. Même débarrassée de la
divination,...
Du coup, pour raccorder
à cette omission, Ménard est obligé de reprendre
sur "Hermione était celle qui avait le plus de travail".
Quelques lignes plus bas, nouvelle coupe : cette fois, ce sont les titres des ouvrages
consacrés aux hippogriffes qui disparaissent.
... aux moeurs des hippogriffes with names like The Handbook of Hippogriff Psychology
and Fowl or Fowl? A Study of Hippogriff Brutality. Ses recherches l'absorbaient tant...
page 323/4, encore une coupe : ...
des poireaux qui leur sortaient des oreilles. Harry was having a particularly bad time of
it. He couldn't walk to class without Slytherins sticking out their
legs and trying to trip him up; Crabbe and Goyle kept popping up
wherever he went, and slouching away looking disappointed when they
saw him surrounded by people. Dubois avait donné des instructions...
Le chapitre 16 est sans doute le plus mutilé du livre. Ça commence dès le
deuxième paragraphe, page 337 : ... jus de citrouille bien
frais à portée de main, perhaps playing a casual game of Gobstones or watching
the giant squid propel itself dreamily across the surface of the
lake. Mais c'était
malheureusement impossible...
Décidément, dès qu'on évoque Gobstones,
c'est coupé !
Nous avons déjà parlé du BUSE (Brevet Universel
de Sorcellerie Élémentaire), équivalent
français du très officiel OWL (Ordinary Wizardry Level), owl = hibou. Jean-François Ménard nous
sort, avec talent, un ASPIC
(Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et
Contraignante), pour répondre au NEWT (Nastily Exhausting Wizardry Tests) de Rowling - newt = triton en
anglais. Joli !
Petite simplication
page suivante : ... Non, répondit Hermione agacée. Et
elle se replongea dans ses livres. Au même moment,
Hedwige...
En anglais, nous avons -'Has
either of you seen my copy of Numerology and Grammatica? - 'Oh, yeah,
I borrowed it for a bit of bedtime reading', said Ron, but very
quietly. Hermione started shifting heaps of parchment around on her
table, looking for the book. Just then, there was a rustle at the
window and Hedwig...
page 339, autre coupure : ...
une tortue terrestre, which
was the least of everyone's worries. - 'Mine still had a spour for a
tail, what a nightmare...' - 'Were the tortoises supposed to breathe
steam?' - 'It still had a willow-patterned shell, d'you think that'll
count against me?'.
Then, Après un rapide
déjeuner...
Autre coupure juste
après : ... sortilège d'Allégresse.
Harry slightly overdid his out
of nerves and Ron, who was partnering him, ended up in fits of
hysterical laughter and had to be led away to a quiet room for an
hour before he was ready to perform the Charm himself.
Lorsqu'ils eurent
dîné, les élèves...
Et encore une (p 340) : ... avoir la tête ailleurs.
He had provided a large tub of
fresh Flobberworms for the class, and told them that, to pass the
test, their Flobberworm had to still be alive et the end of one hour.
As Flobberworms flourished best if left to their own devices,
Jamais un examen n'avait
été aussi facile à réussir...
L'épreuve de Potions est aussi ratiboisée. En VO : They had Potions that afternoon, which was an
unqualified disaster. Try as Harry might, he couldn't get his
Confusing Concoction to thicken, and Snape, standing watching with an
air of vindictive pleasure, scribbled something that looked
suspiciouslu like a zero on his notes before moving away.
VF : Comme il pouvait s'y
attendre, l'épreuve de potions se passa très mal pour
Harry, et Rogue gribouilla dans son carnet quelque chose qui
ressemblait à un zéro.
Tout un paragraphe consacré à l'épreuve
d'Astronomie se trouve purement et simplement escamoté.
L'épreuve de Défense contre les forces du Mal est aussi
sabrée dans la VF que celle de Potions, et on compte encore
plusieurs autres coupures importantes, de plusieurs lignes à
chaque fois. Comparez les pages 234 en VO et la 340 en VF, cela
s'appelle tout simplement du massacre.
Pourquoi ? La raison nous en échappe : encore une fois, ce qui
a été supprimé n'est pas mauvais du tout...
Pourquoi Rowling se serait-elle donné la peine de
l'écrire, et l'aurait-elle laissé si elle jugeait ces
passages faibles ? On est un peu plus royaliste que le roi,
ici...
p 342 : ... Hermione celle d'étude des Moldus. They walked up the marble staircase together.
Hermione left them on the first floor and Harry and Ron proceeded all
the way up to the seventh, where many of their class were sitting on
the spiral staircase to Professor Trelawney's classroom, trying to
cram in a bit of last-minute revision. "Elle nous prend un par un..."
À propos de révision de dernière minute, Neville
tient un exemplaire de Unfogging the Future ouvert sur ses genoux, à la page consacrée
au crystal-gazing.
p 344 : s'il fait si étouffant dans la petite pièce
confinée, c'est que les rideaux sont fermés! petite
précision qui n'a pas survécu à la traduction.
p 345 : "Le Seigneur des Ténèbres est là,
solitaire, abandonné de ses amis". VO : The Dark Lord lies alone and friendless,
abandoned by his followers.
Ce n'est pas tout à fait la même chose...
p 346 : on perd le fait
que la tour de Gryffondor est surveillée par des
security
trolls. Encore une
coupure
ensuite : ... en courant à la tour de Gryffondor,
Professor Trelawney's words
still resounding in his head. People were striding past him in the
opposite direction, laughing and joking, heading for the grounds and
a bit of long-awaited freedom; by the time he had reached the
portrait hole and entered La
salle commune était presque déserte.
p 347 : en anglais, c'est Buck qui a
perdu, pas Hagrid, qui se contente d'envoyer la lettre.
autre nuance : en VF, "Je ne veux pas que vous regardiez ça".
en VO : I don't want you to
see it. C'est donc "je ne
veux pas que vous voyiez
ça". chipotons, chipotons... c'est vrai que dans "regarder" il
y a une dimension intentionnelle qui ne se trouve pas dans l'anglais.
Ménard y tient, puisqu'il reprend le verbe "regarder" pour
see en haut de la page 350.
p 348 : ... à la tour de Gryffondor. Harry had the Cloak hidden down the front of his robes;
he had to keep his arms folded to hide the lump. Ils allèrent se cacher...
Encore une nuance qui disparaît : "Vous n'auriez pas dû venir", murmura Hagrid en
s'écartant pour les laisser passer. En anglais, une autre
dimension est ajoutée : Yeh shouldn've come" Hagrid whispered, but he
stood back, and they stepped inside.
p 349 : Au moins, ça ira vite (parlant de l'exécution
de Buck)... VO : it'll be
quick an' clean. Vite ET
propre...
p 351 : Ménard tombe dans le piège ! Il a toujours
attaché Buck dans le potager, alors que la VO parlait de la
planche de citrouilles... La VO persévère
(tethered to a tree behind
Hagrid's pumpkin patch), et
Ménard parle enfin de "attaché à la
CLÔTURE, un peu plus loin derrière les plans de
citrouilles".
p 352 : Petite progression
dans les propos d'Hermione (I
can't stand it, I can't bear it), disparue en français - "Je n'en peux plus, je
n'en peux plus", alors qu'on pouvait tout aussi bien dire "Je ne peux
plus le supporter"...
p 355 : But before they could
cover themselves again, before they could even catch their breath,
theyr heard the soft pounding of gigantic paws. Something was
bounding towards them out of the dark - an enormous, pale-eyed,
jet-black dog. En
français, Ménard supprime
"avant même qu'ils aient pu reprendre leur respiration" et
"Depuis l'obscurité, quelque chose bondissait vers eux".
p 357: "murmura précipitamment Hermione". L'anglais est
frantically, plutôt synonyme de
"frénétiquement". Dans précipitamment,
intervient une notion de rapidité, de précipitation,
alors que l'action d'Hermione est bien frénétique.
p 358 : en "hors d'haleine" est résumé he was
drawing breath in sharp, painful gasps, running at a
crouch.
Nouvelle coupe p 359 :
Quelque chose avait bougé au premier étage.
Bith of them looked up at the
ceiling. Hermione's grip on Harry's arm was so tight he was losing
feeling in his fingers. He raised his eyebrows at her; she nodded
again and let go. Le plus
silencieusement possible...
Coupe fin p
362 : cria-t-il à Ron et à Hermione. They didn't need telling twice. Hermione, haletante...
p 363, une nuance volontariste disparaît chez Harry - "Vous les avez vendus à
Voldemort, c'est tout ce que je sais !". En anglais : That's all I need to know, c'est tout ce que j'ai besoin de savoir,
sous-entendu ça me suffit pour vouloir vous tuer. Le "c'est
tout ce que je sais" s'apparente plutôt à un aveu
d'ignorance...
p 372, tout petit détail : J-F Ménard utilise le mot
goret
pour
piglet en anglais, qui
est un porcelet.
p 373 : Harry admira intérieurement... En anglais :
Harry barely had time to
marvel inwardly at the effort Hermione put into her homework, when
Lupin started to laugh.
L'écriture de Rowling a une dynamique bien
particulière, que la traduction ne respecte parfois pas.
p 375 : la potion Tue-loup
correspond à Wolfsbane. Bane = fléau, Wolf = loup. Bien joué
!
p 381 : une nuance volontaire, intentionnelle du comportement de Harry
disparaît. En français : "sa baguette magique toujours
pointée sur Lupin". En anglais : careful to keep his wand pointing directly at Lupin's
chest.
p 386 : "Comment pouvez-vous être sûr qu'il s'agisse de
ce rat-là, après avoir passé tout ce temps
enfermé à Azkaban ?". anglais : How is he supposed to know which one he's
after if he was locked up in Azkaban ? Là encore, on perd des nuances : Ron semble converser directement à
Sirius Black, alors qu'en VO, il parle à ses amis, sans oser
adresser la parole à Black.
p 396 : Ménard reprend fidèlement le bout de phrase
déjà traduit p 77, "Les gardiens lui ont dit que depuis
un certain temps, Black...". Rowling ne l'avait pas fait ! Seconde
occurrence : The guards say
he's been talking in his sleep... always the same words... "He's at
Hogwarts". Première
occurrence, plus de 200 pages avant : The guards told Fudge that Black's been talking in his
sleep for a while now. Always the same words: "He's at Hogwarts...
he's at Hogwarts." Avantage
traducteur, même s'il aurait pu préciser le nom de Fudge
!
p 397 : "sauf quand je suis venu assister au match de Quidditch, bien
sûr. En VO, il n'y a pas de passé, c'est une
généralité, il en a vu plusieurs :
except when I come to watch
Quidditch.
p 411 : Un petit juron du Ministre de la Magie disparaît... Français : "Une chance que vous ayez
été là, Rogue". Anglais : By thunder, it was lucky you were there,
Snape...
Un peu plus loin, un
Confondus Charm
est traduit fidèlement
par Sortilège de Confusion.
p 413 : Moonlight was falling
across her bed.
français : Un rayon de lune éclairait son visage.
Ménard a fort justement pensé que pour que Harry
reconnaisse Hermione alors que l'infirmerie est plongée dans
l'obscurité (comme précisé quelques lignes plus
haut), il faut bien une source de lumière pour que Harry
reconnaisse Hermione.
Juste après : petite exagération épique dans la langue de Hugo : "le plus gros
morceau de chocolat qu'on puisse imaginer". Plus de mesure en anglais
: largest block of chocolate
he had ever seen in his life.
p 415 : Le Professeur Dumbledore se lâche ! Voilà qu'il
affuble l'infirmière, Madame Pomfresh, de l'affectueux surnom
"Pompom"...
sans doute pour la calmer. Même principe en anglais, où
il l'appelle Poppy...
ce qui signifie coquelicot, la fleur donnant une boisson apaisante
!
p 417 : Lorsque Harry et Hermione se coupent mutuellement la parole,
Ménard laisse tomber
deux phrases : - Pettygrew's
front paw, I mean finger, he cut it off - Pettigrew attacked Ron, it
wasn't Sirius - (question sur le mot
"Pettygrew")
p 421 : le Time Turner devient, en français, le Retourneur de
Temps.
p 423 : Revoilà le potager au
lieu du pumpkin patch...
p 424 : "C'était sans aucun doute la plus étrange
sensation qu'il eût jamais éprouvée dans sa vie".
, standing behind the tree,
and watching himself in the pumpkin patch.
p 428 : Le large brandy se trouve
francisé en grand cognac.
p 453 :
Contresens.
"Harry regarda Dumbledore. Il savait qu'il ne parlait pas à la
légère". anglais : Harry looked up at him. Dumbledore wouldn't laugh - he
could tell Dumbledore... La
transition avec la suite, où Harry avoue avoir cru avoir revu
son père, est bien plus claire ! Rien à voir avec
l'idée de parler à la légère...
p 458 : un petit paragraphe dans le train est coupé. ... "Tante Marge". Feeling considerably more cheerful, Harry joined Ron and
Hermione in several games of Exploding Snap, and when the witch with
the tea trolley arrived, he bought himself a very large lunch, though
nothing with chocolate in it. But it was late in the afternoon before
the thing that made him truly happy turned up.
p 460 : dommage, on termine par un contresens !!! La dernière phrase de Roy, inquiet de savoir
si son animal familier n'est pas un Amimagus, demande au chat
Pattenrond de vérifier ... lui qui depuis le début
avait décelé en Croûtard un
imposteur."What d'you reckon ?
Definitely an owl ?".
Autrement dit, "Qu'est-ce que tu en penses ? C'est vraiment un hibou
?". Ménard traduit par "Un hibou, ça te va ?". On perd
du coup toute la dimension de cet échange...
De : joelc <joelc@globetrotter.net>>> Date : Jeu 10 oct 2002 04:21:28
Europe/Paris>> À :
fernould@club-internet.fr
Objet : Article sur
traduction Potter
Bonjour,
J'ai trouvé votre
lecture comparée du troisième tome de la
série Harry Potter fort intéressante. Un petit
ajout au sujet de Sirius Black : il était essentiel de garder le mot
"Sirius". L'étoile Sirius est surnommée
"l'étoile du Chien", et lorsqu'on découvre que
Sirius Black se transforme en "chien noir", on
apprécie à sa juste valeur le clin
d'oeil.
En fait, comme le nom de
Remus
Lupin est lui aussi
extrêmement signifiant - le "lupin" parle de
lui-même, et les fondateurs de Rome, Romulus et
"Remus"ont été nourris par une "louve",
n'est-ce pas?
J'en suis venu à me
demander si le nom de Pettigrew avait une signification par rapport aux rats.
Si c'est le cas, je ne l'ai pas compris. Auriez-vous une
idée là-dessus? (note de l'auteur : Je n'en ai pas.
Peut-être faudrait-il demander ce renseignement
à Jean Pettigrew,
collaborateur de Solaris, critique
spécialiste des genres liittéraires,
éditeur - éditions Alire), auteur,
etc?)
Cordialement,
Réponse d'amis profs
d'anglais en fac de Lille :
>> A priori, une
première explication vient de ce que J.K
Rowlings a une formation universitaire en
français, et le jeu de mot avec "petit gros"
est évident. Deuxièmement, Pettygrew
could be the man (wizard) who > "grew petty",
qui est devenu mesquin méchant, mauvais,
insignifiant, etcÉ en un mot "rat".
Côté argot, je ne vois pas
vraiment.
|
|
Franck dans son laboratoire de magie avec un de
ses deux petits sorciers.
|
voir aussi : les problèmes des
traducteurs de Stephen King
|
Franck Ernould
est ingénieur du son, journaliste audio, traducteur
technique. Il a publié deux ouvrages en collaboration
avec Denis Fortier : Initiation au son, Cinéma et
audiovisuel, Femis éd.
1996, et Home
Studio, Dunod éd, coll
Audio-Vidéo , 2001. Il a un site
fréquenté par les amateurs de son
: http://perso.club-internet.fr/fernould.
Il a longtemps travaillé dans
le secteur du doublage de films et de séries TV, ce
qui l'a doté d'une prudente et permanente
circonspection dès qu'on traduit quelque chose en
français...
|
Sans pour autant adopter la position
un rien extrémiste de l'acteur Jacques
François ("Le doublage
devrait être passible de correctionnelle
!"), Franck Ernould est adepte
absolu de la VO, que ce soit pour les films ou pour les
livres, Il a trouvé en Harry Potter une bonne
occasion de pratiquer la littérature
comparée... et de tirer son chapeau à
Jean-François Ménard, le traducteur
attitré des Harry Potter, qui a fourni là un
travail colossal, sans compter qu'il a certainement
été confronté à des
délais intenables pour rendre sa copie...
|
|
Jean-François Ménard a traduit, toujours pour Gallimard Jeunesse,
Artemis
Fowl, d'Evin
Coffer, ouvrage que certains verraient bien
succéder à Harry Potter dans les ventes. Ce
qui, après lecture de l'oeuvre, semble tout à
fait improbable...
Ménard est lui-même écrivain, depuis une
bonne vingtaine d'années : voici quelques titres de
lui, glanés sur amazon.fr.
|
Le voleur
de chapeaux, Poche (2000)
Léger gout d'orange
sure, Broché
(2000)
Du balai la sorcière,
Poche (1999)
Les Pieds de la
sorcière,
Broché (1999)
La sorcière
Mangetout, Poche (1998)
L'enfant qui disait n'importe
quoi, (avec André
Dhôtel), Poche (1998)
Le fantôme du
lac, La Mouche
(Illustrations). Poche (1997)
La ville du désert et
de l'eau, Broché
(1997)
La belle anglaise a
disparu, Poche (1996)
Le Vagabond du Middle
West, Poche (1995)
Jimmy
Lalouette, Poche (1995)
Fromage ou
dessin, Poche (1994)
Calebasse
d'étoiles,
Broché (1989)
Quinze millions pour un
fantôme, Poche
(1980)
TRADUCTIONS
La guerre des
Gaules, de Jules
César, adapté par Jean-François Ménard.
Broché (1997)
Le Rêve de la
forêt profonde, Malcolm
J. Bosse, traduction de Jean-François Ménard . Poche
(1995)
Le bon gros
géant, Roald Dahl,
traduction de Jean-François Ménard
Allez visiter ce
site de référence Harry Potter, avec des
calendriers retraçant chronologiquement les
événements décrits dans les livres,
avec éventuelles remarques d'impossibilités
:
http://www.i2k.com/~svderark/lexicon/
|
. Harry Potter, de la
version anglaise à la
version
française
, vol.
1 et 2, par Franck Ernould , étude
. Harry Potter, de la version
anglaise à la
version
française
, vol.
3, par Franck Ernould , étude
.Le
DVD analyse critique par Franck Ernould
.LE SON dans le
film Harry Potter à
l'école des sorciers,
par
Franck Ernould
Joanna K.
ROWLING au ROYAL FESTIVAL HALL de LONDRES, 26 juin 2003.
Voici la seule transcription/adaptation en français de cet
événement. On trouve des transcriptions plus
ou moins complètes et infidèles en anglais sur
le Web. Celle-ci a été réalisée
d'après un enregistrement intégral du
webcasting original par Franck Ernould.
|
Pour plus d'informations :
Livres
publiés :
Franck
Ernould, Denis Fortier
Home Studio
Dunod, 2e éd.
2003
Diplômé de l'ENSLL,
Franck Ernould est ingénieur du son, journaliste,
traducteur technique audio. Il collabore
régulièrement aux magazines Audio Media France, Radio World
International,
Réalisa-SON, Sound Keys, Brodcast, Computer
Music International, Musique Infos Hebdo... http://perso.club-internet.fr/fernould
Après avoir débuté sa carrière
dans la production musicale, Denis Fortier est aujourd'hui
spécialisé dans le développement de la
télévision numérique interactive. Il
est également expert dans les domaines de
l'enregistrement sonore et du multimédia près
de la cour d'appel de Paris.
|
PRODUIRE DE LA MUSIQUE CHEZ SOI
Analogique ou numérique,
constitué d'une console couplée à un
magnétophone ou d'un ordinateur
complété de logiciels
spécialisés, le «home studio» est
devenu un outil de production musicale incontournable. Du
compositeur au groupe de musiciens amateurs, le home studio
s'adresse au plus grand nombre et permet d'obtenir
«à la maison» des résultats d'une
qualité professionnelle. Sa pratique est à
l'origine de l'essor de nombreux styles musicaux actuels
comme le hip hop, la house, la jungle, le drum'n'bass,
etc.
Après un bref rappel des données
indispensables dans les domaines de l'électronique et
de l'acoustique, les principaux équipements composant
un home studio sont décrits un par un. L'art et la
manière de choisir son matériel, de
l'installer, de le câbler et d'organiser de
façon ergonomique son studio personnel sont
étudiés en détail, de même que
des domaines aussi complexes que l'informatique musicale,
les effets, les écoutes, les microphones et la prise
de son...
Ce livre à vocation pratique donnera au lecteur,
débutant ou confirmé, les
éléments de base indispensables pour
maîtriser les machines afin de s'en affranchir et de
laisser place à la création et au plaisir.
Bourré d'astuces et de conseils concrets, ce livre
trouvera naturellement sa place sur les
étagères d'une nouvelle
génération de
musiciens/techniciens/producteurs.
|
Franck
Ernould
Denis
Fortier
Initiation au son
Femis, 1996.
|
On trouvera dans cet ouvrage
une initiation aux techniques du son dans le cinéma
et l'audiovisuel sous forme d'un rappel des notions
fondamentales (de l'acoustique à
l'audionumérique), ainsi qu'un aperçu des
méthodes (du tournage au mixage), des outils (des
enregistreurs-lecteurs aux stations de montage virtuel) et
des métiers (du perchman au designer sonore), des
formations et des débouchés.
Franck Ernould, né en
1963, est diplômé de l'École nationale
supérieure Louis Lumière. Ingénieur du
son free-lance dans les domaines de la vidéo et du
doublage, il est également journaliste (Keyboards, Home Studio Magazine, Son Mag,
Timecode, Music & Business) et traducteur technique. http://perso.club-internet.fr/fernould
Denis Fortier, né en
1954, est spécialisé dans l'ingénierie
culturelle et la production multimédia. Il est
également expert auprès de la cour d'appel de
Paris. Il enseigne par ailleurs les techniques
audiovisuelles et multimédia. Denis Fortier est
l'auteur de plusieurs ouvrages sur le son et collabore au
Monde.
|
Franck Ernould
©
2001.
fernould@club-internet.fr
http://perso.club-internet.fr/fernould
ce texte a
été publié dans ma Revue trimestrielle
différentes saisons
# 17 automne 2002.
.. du site
Imaginaire : liste des
auteurs
..
du site Différentes Saisons, revue trimestrielle
.. général