LE MONDE DE HARRY POTTER


Joanna K. ROWLING au

ROYAL FESTIVAL HALL de LONDRES

26 juin 2003

Dans la foulée de la publication, dans les pays anglo-saxons, de Harry Potter And The Order Of The Phoenix, Joanna Katherine Rowling est venue retrouver son public sur la scène du Royal Festival Hall de Londres (une des plus grandes et des plus belles salles de concert de la capitale anglaise), le jeudi 26 juin à 16 h. Plus de 4000 jeunes fans se trouvaient dans la salle, et l'ont écoutée avec ferveur pendant près d'une heure : interview d'abord (les questions pré-enregistrées en vidéo, posées par des lecteurs du monde entier, étaient diffusées sur écran géant), puis lecture de quelques pages de Harry Potter and the Ordre of the Phoenix. Cet événement était retransmis en direct sur le Web, et on en a vu des extraits au journal de 20 h de France 2 le soir même.

Voici la seule transcription/adaptation en français de cet événement. On trouve des transcriptions plus ou moins complètes et infidèles en anglais sur le Web. Celle-ci a été réalisée d'après un enregistrement intégral du webcasting original par Franck Ernould.

J.K. Rowling était accueillie, sur scène, par Stephen Fry, un grand acteur anglais, qui a donné sa voix aux livres audio sur cassette ou CD tirés des ouvrages. Vers la fin, cet âne bâté vend la mèche et donne le nom du personnage important qui meurt à la fin du livre. Par égard pour le lecteur, nous gardons ce nom masqué.

Stephen Fry : Oh ! bonjour ! Est-ce que je suis arrivé au bon endroit ? Ça fait longtemps que je n'ai pas utilisé la poudre de cheminette, et parfois je ne me retrouve pas où je désirais aller. Suis-je bien au Royal Albert Hall ?
[Public] : OUI !
Très bien ! La plupart d'entre vous savent pourquoi nous sommes ici. Auriez-vous vu un assistant concierge ? Il aurait dû m'accueillir ici. Avec un peu de chance, il s'est fait virer... Nous sommes ici pour rencontrer l'écrivain le plus célèbre et le plus populaire du monde !
[Acclamations du public]
Etes-vous prêts à l'accueillir ? Dans ce cas, les enfants, mesdames et messieurs, laissez-moi souhaiter la bienvenue, sur cette scène, à J.K. Rowling.

(elle arrive, sous les hurlements enthousiastes du public)

Qu'est-ce que vous en pensez ?
C'est étonnant !
Asseyons-nous, j'ai quelques questions à vous poser (...), comme beaucoup d'autres personnes d'ailleurs. Avant tout, comment dois-je vous appeler ?
Joe...
Pouvons-nous commencer par une question très importante : comment se prononce votre nom ?
C'est Ro-ling ("ro-li-n-gue", en phonétique), comme dans rowling pin (jeu de mot sur "rouleau à pâtisserie", NdT).
Ro-W-ling... Bon, les enfants, maintenant, vous allez tous répéter après moi le mot Ro-ling : 1, 2, 3, ROWLING !!! ... (toute la salle hurle le nom) ... Et si à l'avenir, vous entendez quiconque prononcer J.K. Ro-w-ling, vous avez ma permission de le frapper sur la tête, mais pas avec un exemplaire de Harry Potter Et L'Ordre Du Phénix, parce que ce serait vraiment cruel ! Avec quelque chose de plus petit, comme un réfrigérateur par exemple...
(rires de J.K. Rowling)

Nous avons beaucoup de questions à vous faire passer. Commençons par la première : elle est posée par un jeune garçon de Stephenidge, dans le Hartfordshire, en Angleterre : James Williams : Quel genre de livres lisiez-vous quand vous étiez petite ? Vous ont-ils inspirée pour devenir écrivain ?

C'est une très bonne question ! En fait, je lisais absolument de tout. Mes auteurs préférés étaient E. Nesbitt, C.S. Lewis, mais je lisais aussi des auteurs pour adultes - vraiment de tout... Même le dos des paquets de céréales !


(...) Une des choses que beaucoup de personnes aimeraient savoir, à propos des écrivains, est : comment se déroule une de vos journées d'écriture ? Je suis sûr qu'il n'existe pas de journée d'écriture typique, "moyenne", c'est un equestion un peu idiote, mais je sais que les gens aimeraient savoir, par exemple, utilisez-vous un ordinateur ou un stylo, buvez-vous du café ou du thé, écoutez-vous de la musique quand vous écrivez... Tous ces détails...

Avant, j'adorais écrire dans les cafés, c'était vraiment mon endroit préféré. J'étais entourée de gens, et même si je ne leur parlais pas, ça m'aidait beaucoup. Il est évident qu'écrivain, c'est un métier très solitaire !
Aujourd'hui, je ne peux plus écrire dans les cafés : les gens viendraient me voir et me diraient "Ah, c'est vous qui écrivez les Harry Potter... Du coup, j'écris chez moi. J'utilise de plus en plus l'ordinateur.


Écoutez-vous de la musique en écrivant ?

Non, jamais, ça me distrait trop.


Buvez-vous du thé ou du café ?

Les deux... en quantités excessives !


Commencez-vous à écrire très tôt dans la journée, ou plutôt tard ?

D'habitude, je commence après avoir emmené ma fille à l'école. J'écris jusqu'à avoir tellement faim que je ne peux plus me concentrer sur mon ordinateur. Je me fais un sandwich, puis je me remets à écrire jusqu'à ce que je doive aller chercher ma fille à l'école. Je m'y remets parfois le soir.


Et quand vous avez fait ça pendant un an ?

Eh bien, j'ai de quoi faire un livre !!!


Vous imprimez ce que vous faites au fur et à mesure ?

Pour me relire "sur papier", oui ! Je gaspille beaucoup de feuilles.


Une autre question, d'une jeune demoiselle, Anna Beatrice de Cuño Perrera, qui se trouve à Rio de Janeiro, au Brésil
: N'est-il pas plus difficile d'écrire quand on sait que le monde entier attend avec impatience le prochain volume des aventures d'Harry Potter ?

Je n'ai pas vraiment trouvé plus difficile d'écrire pour cette raison. Mais de nos jours, il peut être un peu effrayant d'être publié. Regardez où nous sommes !!! Lors de ma première lecture en public, il y avait deux personnes dans la cave de la librairie, qui s'étaient aventurées là par erreur. Elles étaient très polies, quand elles se sont aperçues que j'étais là pour une lecture, elles n'ont pas osé partir. Le gérant de la librairie a fait descendre tout le presonnel, pour étoffer le public. Moi, j'étais terrifiée, mes mains tremblaient, je n'arrivais pas à lire correctement, je passais des lignes...


Et aujourd'hui, quand vous faites une lecture dans une librairie, les gens se déguisent pour venir vous voir, non ?

Exact ! Le mieux que j'aie vu jusqu'ici, c'était une femme aux USA. Elle s'était déguisée en grosse dame [celle qui défend l'entrée du dortoir des Gryffondor, NdT], elle avait mis une robe rose et elle avait tendu un cadre autour de son corps !


Non ?!?

Si, si... C'était génial !


C'est vrai que les Américains sont plus enclins à rechercher ce côté spectaculaire, théâtral... Les garçons se déguisent en Harry Potter, les filles en Hermione...

Beaucoup de garçons se déguisent en Harry, c'est vrai. Quoique ces derniers temps, j'ai remarqué qu'il y en avait de plus en plus qui se déguisaient en Drago [Malefoy], je trouve ça un peu inquiétant, cette sympathie pour Drago.


Les forces du mal se développeraient ?

Elles se développent, oui !


Une autre question, posée par Jess Wilde, de Manchester
: Quel conseil donneriez-vous à un enfant qui veut devenir écrivain ? Jess... C'est un prénom que vous aimez, ça, non ?

Oui, ma fille s'appelle Jessica


Et est-ce qu'elle veut devenir écrivain, comme tous les enfants ?

Je réponds toujours la même chose à cette question : il faut essayer de lire le plus possible. Rien ne vous aidera autant que la lecture... Vous connaîtrez une phase où vous imiterez vos auteurs préférés, mais ça ne pose aucun problème, ça permet d'acquérir de l'expérience. Et vous devez aussi accepter le fait que vous haïrez beaucoup de ce que vous écrirez avant d'arriver, enfin, à quelque chose qui vous semble correct.


Il semble exister pas mal d'auteurs pour enfants pas assez connus, ces temps-ci : Philip Pulmann, par exemple... Vous le connaissez ?

J'adore ce qu'il écrit, je trouve ça merveilleux ! C'est fantastique ! Il y a David Almond, aussi... Jacqueline Wilson... Lemony Snicket... Quel drôle de nom, j'aurais adoré m'appeler comme ça !


C'est presque aussi bizarre que de s'appeler Mundungus !
[nom d'un personnage de Harry Potter And The Order Of Phoenix, NdT]

Presque, oui ! Pour ceux qui ne le savent pas, Mundungus signifie "tabac", c'est un vieux mot pour "tabac". Mundungus sent toujours la pipe, et d'autres choses peu recommandables : c'est pour ça qu'il s'appelle Mundungus.


Je ne savais pas... On en apprend tous les jours ! Bon, nous allons à 10 000 km d'ici, retrouver quelqu'un qui s'appelle Lily Rodchess, et qui vit à Seattle, dans l'État de Washington (USA)
: Quel personnage vous a le plus manqué une fois que vous avez fini d'écrire le livre ?

Quel personnage me manque le plus ? Tous me manquent, mais je suppose... je dois dire que c'est Harry, parce que c'est mon héros, et il y a beaucoup de moi en Harry.


On me demande parfois aussi quel personnage je préférais quand j'ai enregistré les livres, et ma réponse est toujours Harry, parce que vous n'avez pas choisi d'écrire "Untel et l'Ordre du Phénix", ou "Quelqu'un d'autre et la Chambre des Secrets", c'est l'histoire de Harry, c'est Harry qu'on voit grandir...

Exactement ! C'est le voyage de Harry, c'est à travers ses yeux qu'on voit le monde, il est évidemment un élément crucial de cette histoire.


Pouvez-vous nous rappeler comment vous avez eu l'idée de cette série de livres, de façon déjà bien structurée ? Je crois que c'était lors d'un voyage en train ?

C'est exact. J'avais pris le train de Manchester à Londres, je regardais quelques vaches par la fenêtre, je crois, et j'ai pensé "un jeune garçon qui ne sait pas qu'il est un sorcier, va à l'école de sorcellerie". Je ne sais pas d'où c'est venu, je pense que l'idée était là, dans l'air, dans le train, elle flottait dans l'air, elle cherchait quelqu'un et mon esprit était suffisamment distrait, elle a décidé de s'y faufiler.


Et vous avez joué avec cette idée, dans votre tête, le soir avant de vous coucher...

Exactement, à partir de cet instant, je me suis demandé "Mais pourquoi ne se rend-il pas compte qu'il est un sorcier ?". C'est comme si l'histoire était déjà là, qu'elle n'attendait que je la découvre. Je me suis dit "Eh bien, ses parents sont morts, et il doit découvrir qu'ils étaient des sorciers", et tout est parti de là.


Et les noms ? Il faut les mentionner, vous venez d'expliquer que Mundungus vient du tabac. Je ne sais pas si les garçons et les filles qui vous lisent s'en rendent compte, mais nombreux sont les noms qui possèdent une signification très particulière. Albus Dumbledore est du côté de la lumière, et son nom signifie "lumière blanche"...

Et sagesse, aussi.


Et "Albion" est un vieux mot pour "Angleterre"...

Exact !


Tout ça est relié. Et Malefoy, qu'est-ce que ça signifie ?

Malefoy est un nom plus "fabriqué". On pourrait dire que c'est du vieux français pour "mauvaise foi".


Autre chose, je suis sûr que les enfants l'ont remarqué : la devise de Poudlard est en latin. Que signifie-t-elle ?

Vous êtes l'une des rares personnes qui savait ce qu'elle signifiait lorsqu'on s'est rencontrés la première fois. Elle veut dire "Ne chatouillez jamais un dragon qui dort".


(au public) Peut-être l'un des conseils les plus sages que vous entendrez jamais !

Exactement !


Voici une question de Neil Siero, qui est probablement notre intervenant le plus lointain, puisqu'il habite à Sydney, en Australie, et là-bas, on est en plein hiver : Avez-vous déjà envisagé d'écrire un livre sur Harry, cinq ou dix ans après son départ de Poudlard ?

On me pose assez souvent la question : "vais-je écrire un livre sur Harry adulte ?", et voici ce que je réponds toujours : "Il faut attendre et voir s'il survit, pour devenir un adulte !"
Voilà une pensée effrayante, non ?

Désolée... Mais je ne dis pas qu'il ne va pas devenir adulte, mais... je ne veux rien dévoiler à ce stade.


Non, bien sûr. Harry grandit, bien sûr, et un des aspects les plus intriguants, à la lecture de ce livre, est... Je me demandais : que pensez-vous qu'Harry a trouvé le plus difficile à faire : combattre Voldemort... j'ai dit le mot !

Ooooohhhh !!!


J'ai su le dire !

Il faut le dire !


Je disais donc... combattre Voldemort ou embrasser Cho ?

Ceux qui ont lu L'Ordre du Phénix" ont une idée assez précise de la question...


Nous n'allons pas dévoiler trop de choses de ce nouveau livre, parce que tout le monde ne peut pas lire aussi vite. En une semaine, je peux lire un nouvel annuaire téléphoniques, mais pas ce livre. Autre chose à propos de l'âge de Harry : si, aujourd'hui, on regarde le premier tome, La Pierre Philosophale, le deuxième, La Chambre des Secrets, ils semblent presque "innocents" par rapport à ceux qui les suivent. Il y a des monstres, il y a des des méchants... Maintenant, tout est plus compliqué !

À mesure que Harry grandit... En fait, quand il est entré pour la première fois dans le monde [magique, NdT], il attendait depuis longtemps, les Dursley lui avaient mené la vie dure, c'était une libération, un voyage vers un pays merveilleux... Mais presque immédiatement, il rencontre Drago Malefoy, dans le magasin de robes de sorcier [et pas immédiatement dans le train, comme dans le film, trahison, NdT], et il se rend compte qu'il y a aussi des sorciers racistes. Lentement mais sûrement, il réalise que de nombreuses personnes jouissant d'un certain pouvoir dans le monde des sorciers sont aussi corrompus et méchants qu'ils le sont dans le nôtre...


C'est vrai ! Ça s'applique aux politiciens, aux journalistes...

Quoi, ce ne sont pas des gens charmants ? (rires)


Les gens disent souvent, dans notre monde réel, "Je n'ai pas de baguette magique pour résoudre tous les problèmes du monde !", mais ce que vous montrez, c'est que même quand on a une baguette magique, on ne peut pas résoudre pour autant ces problèmes...

Non, parce que là, on parle de nature humaine, et même dans le monde des sorciers, certains portent des baguettes mais leurs motivations ne sont pas irréprochables. Alors, il faut passer beaucoup de temps à légiférer pour s'en protéger.

 

Exactement. Passons à présent à une intéressante question, posée par Daniel Joseph, de Croydon (Angleterre) : Ma question est : comment décidez-vous à quoi les méchants ressembleront?

Ça va sembler épouvantable, mais... Au fil de ma vie, j'ai rencontré suffisamment de gens méchants pour avoir une idée assez précise de ce à quoi les méchants ressemblent ! (rires) D'après les lettres que je reçois de correspondants de votre âge [s'adressant au public, NdT], je pense que vous connaissez tous un Drago Malefoy et vous connaissez toutes une Pansy Parkinson... Nous avons tous grandi avec des gens comme ça, et sûrement, à l'âge adulte, nous avons tous rencontré Lucius Malefoy et certains des autres personnages.

Oui... C'est intéressant, parce que Malefoy, Crabbe et Goyle sont irrémédiablement méchants... Il n'y a rien d'attirant en Goyle et Crabbe, ils sont vraiment repoussants. Mais Drago, je suppose, possède un certain style dans sa méchanceté...

Oui, dans les films !


Mais dans les livres aussi, non ?

Oui, il a un certain panache...


À l'inverse d'un Rogue, par exemple, qu'il est difficile d'aimer, mais il y a une sorte d'ambiguïté, c'est le meilleur mot je pense, on ne peut pas se décider, il y a quelque chose de triste dans Rogue, de très solitaire, on découvre ensuite que son passé est très chargé... Il est fascinant de voir ses rapports avec Harry : dans le premier tome, il est vraiment méchant (moins que Voldemort quand même), mais dans le deuxième, on commence à se dire "tiens, peut-être qu'il n'est pas si méchant que ça, après tout ?".

Oui, mais vous ne devriez pas penser qu'il est trop gentil. Je n'en dirai pas plus.


Bon, je m'en souviendrai... Mieux regarder Severus Rogue !

Oui, oui, je vous conseille vraiment de le surveiller, ce bon vieux Rogue !


Une des choses les plus terribles, quand on est jeune, c'est l'injustice. Quand une décision est injuste, on est vraiment en colère. Une des choses qui me fait me mettre en colère, à la place de Harry, est la façon dont les gens racontent des mensonges à son propos. Nous, nous savons qu'il est très courageux, il sauve littéralement le monde magique, ?? Dumbledore le sait, il ???

Dumbledore... Je ne veux pas en dire trop là-dessus, trop en dévoiler, mais Dumbledore est un homme très sage, qui, premièrement, sait que Harry va devoir apprendre quelques dures leçons pour le préparer à ce qui pourra lui arriver dans sa vie : il autorise donc Harry à commettre de très nombreux actes qu'il n'accepterait sans doute de personne d'autre, et, involontairement, il permet à Harry d'être confronté à plein de choses dont il aurait dû le protéger, mais, comme ceux qui ont lu L'Ordre du Phénix le savent, Dumbledore a dû s'éloigner un peu de Harry, dans un effort pour lui apprendre certaines des leçons plus difficiles de la vie.


Comme le dit le proverbe, il faut savoir faire sortir les poussins du nid si on veut qu'ils apprennent à voler... Allez, on s'envole pour Hong Kong, où nous attend une question de l'École Internationale Coréenne :
[toute une classe pose la question en choeur] Croyez-vous en la magie ?

Je suis désolée de le dire, parce que quand je réponds à cette question j'entends souvent mon interlocuteur gémir, mais je ne crois pas à la magie.

(réactions dans la salle)

Vous voyez ? Les pauvres ! Non, je ne crois vraiment pas à la magie, telle qu'elle apparaît dans les livres. Pour faire dans l'eau de rose, je pourrais dire que je crois en d'autres formes de magie : la magie de l'imagination, la magie de l'amour, mais la magie qui consiste à se servir d'une baguette pour provoquer tel ou tel événement... non ! J'aimerais beaucoup y croire, mais je crains d'en être incapable.

Comme vous l'avez dit, ça peut sembler un peu "eau de rose", mais ce n'est pas grave, parce que ce que vous dites est terriblement important. Si Harry résout tous ses problèmes, c'est grâce à son courage, son sens de l'amitié, sa loyauté et ce qu'on pourrait appeler sa force de coeur.

Sa force de coeur, c'est tout à fait le terme. Harry n'est pas encore un sorcier de valeur suffisante pour espérer surpasser Voldemort dans un affrontement sorcier/sorcier. Pourtant, ça fait déjà trois fois qu'il le met en échec ... quatre si on compte la rencontre avec Jedusor dans la Chambre des Secrets ... et il arrive toujours à s'en sortir, parce qu'il y a une chose que Voldemort ne comprend pas : c'est ce qui meut Harry. Et nous savons tous ce que c'est...


Exactement. Écoutons à présent Natacha Rye, de Suffolk, en Angleterre, pour une autre question
:

Si vous pouviez avoir un pouvoir magique pour une journée, lequel serait-ce, et comment l'utiliseriez-vous ? J'étais sûr qu'on vous poserait cette question !
Si je pouvais bénéficier d'un pouvoir magique, j'aimerais être invisible, et, c'est un peu triste ce que je vais dire, mais j'en profiterais pour aller dans un café et écrire toute la journée.


Je n'ose même pas penser aux choses un peu malicieuses que je ferais si j'étais invisible... mais je ne crois pas que je penserais à écrire !
(rires)

Sur le chemin pour venir ici, on m'a demandé quand le Tome 6 serait prêt. Alors vous serez d'accord avec moi pour considérer que je dois me remettre assez vite au travail !


J'en ai bien peur... il ne sera jamais terminé assez tôt pour nous tous ! Direction Paris, pour une question d'Antoine Dédin
: Si vous regardez dans le miroir du Riséd, que pensez-vous voir ? [en français dans le texte, NdT].

Là, maintenant, je me verrais assez proche de ce que je suis maintenant. En effet, une des choses les plus merveilleuses qui pouvaient m'arriver s'est produite : avoir un autre enfant. Je me verrais dans ma famille, mais il y aurait de la place, en arrière-plan, pour quelques autres choses. J'ai toujours dit que je verrais ce que Harry y voit : ma mère, de nouveau en vie. Aussi, par-dessus une épaule, un savant qui invente une cigarette ne nuisant pas à la santé, ce serait super... et je pense qu'au-dessus de mon autre épaule j'aimerais voir un certain journaliste plongé dans l'huile bouillante.


Vous parlez de journaliste... J'ai une question pour vous, un peu tordue. Si votre premier livre, Harry Potter et la Pierre Philosophale, n'avait remporté qu'un succès raisonnable, assez pour que vous écriviez le deuxième, puis le troisième et le quatrième, et que seul un petit nombre de gens connaîtraient votre nom, bref, que ces livres auraient connu une carrière "ordinaire", pensez-vous que les histoires se seraient développées d'une autre façon - en mettant de côté le fait que vous pourriez continuer à écrire dans des cafés et tout ça... Pensez-vous que certains éléments dus à votre renommée sans précédent vous ont donné une autre vision du monde ?

Je crois que j'avais prévu que Harry ressentirait toujours la pression consécutive à sa position, à son statut de sorcier célèbre. On voit ça dans le premier tome, quand il entre pour la première fois dans l'auberge ("Au Chaudron Baveux"), et que tout le monde vient le voir : il est ébahi, parce qu'il ne se rendait pas compte qu'on parle de lui depuis onze ans sans qu'il le sache. J'avais toujours prévu qu'il rencontrerait quelqu'un de la Gazette du Sorcier. Cela dit, je crois qu'il serait idiot de prétendre que je prends pas un peu plus de plaisir aujourd'hui à écrire les passages où Rita Skeeter intervient. (soupirs)


Vous lisez... Non, vous ne lisez pas ce qu'on écrit sur vous ?

J'évite le plus possible de le faire !


Voici une question d'Ahmet, qui vit en Israël
: Quel genre de musique écoute Harry Potter ?

C'est une très bonne question ! Il a récemment entendu un supergroupe sorcier, The Weird Sisters, qui ont joué au Bal de Yule. Ils jouaient des instruments plutôt bizarres : cornemuse, violoncelle, et guitare électrique bien sûr. Je dois dire que c'est son groupe préféré.


Il n'y a pas de house, de rap ou de hip-hop chez les sorciers ?

C'aurait été très compliqué : je m'en tiens aux Weird Sisters, et vous pouvez imaginer ce que vous voulez !


Et vous, quels sont vos goûts musicaux ? Plutôt variés ?

J'écoute beaucoup, beaucoup de choses... Les Beatles étaient mon groupe préféré, et je viens de dire à quelqu'un, en venant, qu'être ici ce serait sans doute pour moi la façon de me sentir le plus proche d'eux ... de vous entendre [s'adressant au public] crier pour m'accueillir. J'ai l'impression d'être George Harrison !


Ce public crie plus fort que le public des Beatles, non ?
[cris dans le public] Fabuleux ! Nous avons une autre question, celle-ci d'Édimbourg, un endroit que vous connaissez fort bien : écoutons Janine Kerr, en Écosse : Si vous étiez professeur à Poudlard, quelle matière enseigneriez-vous ? Si vous étiez professeur à Poudlard... Vous avez été professeur, je crois ?

Oui, j'ai été professeur. Je crois que j'enseignerais probablement les enchantements. Je les vois comme une matière moins importante que les métamorphoses (transfiguration), qui est beaucoup plus difficile. Les enchantements laissent un peu plus de marge de manoeuvre au niveau de la créativité. En transfiguration, il faut être exact, on est plus proche d'un sujet scientifique. Ma fille serait meilleure en transfiguration, elle est plus proche d'une pensée scientifique.


Qu'enseigniez-vous quand vous étiez professeur ?

J'étais professeur de français.


Vous lisez et parlez encore le français ?

Très rarement (rires). Je n'ai pas beaucoup de temps ces temps-ci pour lire en français, parce que je suis une maman, et quand on est mère, on consacre normalement son temps libre aux tâches les plus importantes ; et les tâches les plus importantes pour moi sont l'écriture, puis lire un peu, en anglais.


Où êtes-vous allée à l'école ?

J'étais à l'école à la Forêt de Dean. C'est pour ça qu'Hagrid a cet accent, bien sûr : cet accent est celui de la Forêt de Dean.


Une question de Natacha Morison, à présent. Elle a gagné le concours, elle est donc quelque part dans la salle. Où es-tu, Natacha ? Montre-toi ! En attendant, voici sa question
: Comment vous est venue l'idée du Quidditch ? Ce sport ressemble tellement peu aux autres dont j'ai entendu parler...

Si on veut créer un sport comme le Quidditch, il faut avoir une énorme dispute avec son copain. Vous sortez alors de chez vous, vous allez vous asseoir dans un pub, et vous inventez le Quidditch ! Je ne sais pas bien quel est le rapport entre cet affrontement et le Quidditch, sauf que le Quidditch est un jeu plutôt violent. Et peut-être que dans mon âme la plus enfouie, la plus noire, j'aimerais bien voir cet ex-copain frappé par un Cognard !


(rires)

Jouez-vous sur ordinateur, parfois ?

Non. Ma fille joue, elle est très bonne. Mais je n'arrive pas à me débrouiller sur les Playstations ou autres, je ne suis pas bonne à ces trucs-là.

Je ne suis pas allé plus loin que jeter les gnomes par dessus la haie...

(rires)

 

[INTERMÈDE - UNE CRÉATURE BIZARREMENT DÉGUISÉE ENTRE EN SCÈNE]

euh, bonjour...
Bonjour, Maître Moldu. Je vous ai apporté ceci, ça vient de la machine moldue...
Oh ! Ah, c'est très bien, on nous fait parvenir de nouvelles questions.... (lit le papier) Mais, Concierge, ce courrier ne vient pas d'un vrai petit garçon ou d'une vraie petite fille, non ? C'est vous qui l'avez écrit, non ?
Non, non ! Comment pouvez-vous savoir, comment pouvez-vous savoir ?
Parce que personne, parmi les gentils garçons et filles de ce public, ne désirerait savoir si les sorciers peuvent faire sentir les pets vraiment mauvais... [rires du public] ni quel type de sous-vêtements porte Harry [rires], ou ce qui pue le plus, du caca de licorne ou du pipi de dragon... [rires]
(JKR) Le pipi de dragon !
Merci beaucoup !
Vous êtes déshonoré. Ne revenez pas tant que vous n'avez pas une VRAIE question ! Ridicule...

Pardon pour cette interruption, nous avons encore du temps pour quelques questions en provenance du monde entier. En voici une autre, encore d'un gagnant du concours : Jackson Long, il est aussi dans le public. : Le Professeur Rogue a toujours voulu être professeur de Défense contre les Forces du Mal. Dans le Tome 5, il n'obtient toujours pas ce poste. Pourquoi le Professeur Dumbledore ne le laisse-t-il pas enseigner la Défense contre les Forces du Mal ?

(soupir). C'est une EXCELLENTE question... La raison est que... je dois faire attention à ce que je vais dire ! Si c'est une excellente question, c'est parce que si je voulais y répondre complètement, je devrais dévoiler énormément d'aspects traités dans les deux derniers tomes. Mais... Lorsque le Professeur Dumbledore a engagé le Professeur Rogue, et que Rogue lui a dit qu'il aimerait enseigner les Défenses contre les Forces du Mal, Dumbledore s'est dit que cela pourrait faire sortir le pire du Professeur Rogue. C'est pourquoi il lui a répondu "Je pense que nous allons vous laisser enseigner les potions, et voir comment vous vous en sortez".

Rogue... Nous en en avons déjà un peu parlé avant.
[Snape en anglais, NdT] Il y a un "N" dedans, son nom se rapproche de "snarling" (idée de grogner, NdT) "sneering" (sourire de mépris, sarcasme, NdT).

J'aurais facilement pu l'appeler Snicket (cf. plus haut, Lemony Snicket) ! C'est un mot plus gentil. Sneeze (éternuement)est plaisant, snake et snow aussi...


Et le fondateur de la maison s'appelait...

Salazar Slytherin...


Une autre sneaky thing (chose sournoise). La Parselmouth (Fourchelangue en français), ça existe, ou vous avez inventé le mot ?

Le mot Parselmouth est un vieux terme pour désigner quelqu'un qui a un problème d'élocution, comme un cheveu sur la langue.


C'est donc un "vrai" mot... Très intelligent ! Maintenant... "Harry Potter et l'Ordre du Phénix" compte 766 pages. C'est un gros livre, quel que soit le standard de mesure ! Je vais devoir rester devant un micro et le lire à haute voix, sans oublier un seul mot, je suis un peu fâché contre vous... D'un autre côté, le rapport qualité/prix est extraordinaire : vous avez prévu 7 livres dans la série, mais vous pourriez en avoir écrit 8 rien qu'avec le nombre de mots déjà contenus dans les 5 premiers... Vous saviez qu'ils seraient si longs ?

Non... Je vais vous dire... J'ai dû inclure certaines choses à cause de ce qui se passe dans les tomes 6 et 7. Je ne voulais pas qu'on puisse me dire "Tricheuse, vous ne nous aviez donné aucun indice". Si je n'avais pas mentionné certains éléments dans "L'Ordre du Phénix", on aurait pu me dire "Vous nous sortez ça sans prévenir". Alors que je voulais qu'on puisse deviner, si on est attentif. Il y a quelques surprises qui arrivent !


Vous êtes parfois cruelle avec Harry. Il lui arrive plein de choses désagréables, injustes, vous lui préparez des mesquineries, des méchancetés, des trahisons, des jugements défavorables...

C'est vrai ! Je dirais que c'est dans ce tome qu'il a la vie la plus dure. Il lui arrive des choses effrayantes : personne ne le croit, et il entre dans l'adolescence. Devoir gérer des deux fardeaux en même temps est horrible. Mais au moins, à partir de maintenant tout le monde sait qu'il dit la vérité, donc quoi qu'il doive affronter à l'avenir, il ne devra pas en plus affronter la méfiance des gens qui ne le croiront pas


Rencontrerons-nous un jour les parents d'Hermione ?

On les a déjà vus brièvement, mais ils sont dentistes, ce n'est pas très intéressant

(rires).

Vous allez recevoir des lettres de protestations des dentistes !

J'aime les dentistes, je n'aurais jamais dû être impolie, je retire ce que je viens de dire, totalement... J'imagine la prochaine fois que j'irai chez le mien pour mes plombages !


Une des idées les plus horribles mais bien vues des livres est cette espèce de racisme, les sangs purs d'un côté, les sang-de-bourbe de l'autre, avec les sangs impurs entre-deux. C'est une correspondance du racisme et de l'intolérance qui règnent dans notre monde. Est-ce délibéré, ou est-ce venu brutalement ?

C'est délibéré. La première fois que Harry rencontre Drago Malefoy, Drago est déjà très grossier envers les Moldus. J'ai aussi joué sur cette notion d'intolérance quand j'ai créé le Professeur Lupin [le loup-garou], qui n'est pas comme les autres, qui peut être contagieux, ce qui fait que tout le monde en a très peur. J'aime bien ce personnage, il a aussi ses faiblesses, mais c'est un homme super, un très bon professeur (un des seuls que j'aie écrits que j'aurais aimé avoir). Le Professeur McGonagall est un bon professeur, mais elle est parfois effrayante. Lupin est un merveilleux professeur, un homme très sympathique, mais sa faiblesse est qu'il n'aime pas être apprécié. C'est ce qui le fait glisser : il a été pris en grippe tellement souvent qu'il est toujours très content d'avoir des amis, même si c'est pour après les découper en morceaux.


Nous n'allons pas parler du personnage qui meurt dans le livre, parce que tout le monde ne l'a pas encore lu, mais ça a fait du bruit quand vous avez admis que faire disparaître ce personnage vous avait mise dans tous vos états. Ressentez-vous des émotions pour tous les personnages que vous écrivez ?

Oui. Je crois que ce que j'essayais de faire avec la mort, dans ce livre, était de montrer combien elle peut être arbitraire et soudaine. Cette mort n'est précédée d'aucune "grande scène sur le lit de mort"... Elle se produit presque accidentellement, c'est un côté très cruel de la mort. C'est un peu comme en situation de guerre, où là c'est pour de vrai : vous parlez à votre ami, qui se trouve à côté de vous, et une minute après il n'est plus là. C'est très choquant, inexplicable... "Où il est parti ?". J'ai trouvé cette scène particulièrement éprouvante à écrire, parce que je savais ce que cela signifierait pour Harry.


Oui... Même malgré tout son côté sombre, il l'aimait vraiment, ce personnage...

Et je crois qu'on a vendu la mêche ! (éclate de rire)


Oups... Excusez-moi, je n'ai rien dit
(très gêné, passe à autre chose...). Euh, parlons de Luna Lovegood, un étonnant personnage : d'où vient-elle ?

Je ne sais pas d'où elle est venue. Là encore, je crois que beaucoup d'entre nous ont déjà rencontré une Luna. Elle est un peu à côté de ses pompes, mais j'aime beaucoup ce personnage. Elle est marrante à écrire : sous bien des aspects, Luna est l'anti-Hermione. Là où Hermione est logique, rigide et inflexible, alors que Luna est prête à croire mille choses folles avant le petit déjeuner !


Parlons d'un des personnages les plus horribles jamais écrits : le Professeur Umbridge...

Elle est horrible, n'est-ce pas ?

(au public)

Avez-vous déjà rencontré un Professeur Umbridge ? Est-ce qu'elle vous a rendus fous ?

[PUBLIC] : OUI !!!

Je suis contente que vous la haïssiez, parce que moi, je la déteste vraiment !

 

Ah, on m'apporte un e-mail... Oh, une bonne question, encore. Elle est posée par Jessica Wells, australienne installée à Londres. Harry a vu ses parents mourir : pourquoi n'a-t-il pas pu voir les Thestrals avant ?

Je savais qu'on me la poserait, celle-là... Excellente question, voici la vérité. Comme vous le savez, à la fin de Harry Potter et la Coupe de Feu, nous avions laissé Harry encore plus déprimé que d'habitude à l'idée de quitter Poudlard. Je savais que les Thestrals allaient faire leur apparition, je peux même le prouver, parce qu'ils sont dans le livre "accessoire", "Les animaux fantastiques". Ces malheureux chevaux noirs ailés... Toutefois, si Harry les avait vus alors, et que nous n'avions pas expliqué ce que c'était, ç'aurait été tricher auprès du lecteur : Harry voit ces monstres, mais rien ne se passe avec, ça ne mène nulle part. Alors j'ai pensé... pour m'expliquer ça, il faut avoir vu la mort puis laisser reposer cette émotion avant de pouvoir, progressivement, voir ces créatures. Voilà comment je m'en suis sortie...

 

Il doit être si difficile de créer de nouveaux personnages et de nouvelles idées à chaque livre... Dernière question : pouvez-vous nous expliquer, en mots de deux syllabes maximum, ce qu'est l'Arithmancie ?

Votre idée là-dessus est aussi valable que la mienne, Stephen !

 

Merci de votre honnêteté !

Il s'agit en fait de prédire le futur avec les chiffres, j'ai donc décidé qu'il devait y avoir un peu de numérologie là-dedans... Mais comment on fait, je ne sais pas.

 

Le temps que nous pouvions consacrer aux questions est épuisé. Mais nous ne sommes pas encore à la fin de cet événement... Joe va lire un chapitre de son nouveau livre !

 

(il s'agit du chapitre 29, à partir de la page 583 : de "He was such in a bad mood... jusqu'à "...not daring to look at Professor Umbridge")

 

Imaginez combien il est difficile de lire devant Stephen Fry... Quand ils me l'ont demandé, j'ai dit qu'il s'en tirerait bien mieux que moi, mais ils ont décidé que ce serait moi qui lirais... Désolée !
Ç'a été difficile de trouver un passage à lire qui ne dévoile pas trop choses de l'histoire, au cas où vous n'auriez pas encore lu le livre... Dans ce passage, Harry parle avec le Professeur McGonagall de ce qu'il aimerait faire après Poudlard ... elle lui donne des conseils d'orientation. Vous vous rappelez peut-être que dans le quatrième tome, La Coupe de Feu, Harry a décidé qu'il devait être très intéressant d'être un Auror, autrement dit travailler pour le Ministère de la Magie et attraper des sorciers obscurs (Dark Wizards). Il arrive dans le bureau du Professeur McGonagall en pensant qu'il peut faire ça, et voici ce qui se passe...
(dans ce que je vais lire, se trouve un indice de quelque chose qui pourrait se mettre en travers de son chemin et l'empêcher de devenir un Auror, outre l'attitude du Ministère de la Magie à son égard : il faut avoir de très bonnes notes, même dans des matières où il n'est pas très bon...).


Une fois encore, merci à cettte famme remarquable, qui procure à ses millions de lecteurs un tel plaisir, profond, durable et éternel. Meri à J.K. Rowling !!!

Merci, merci, merci...

Relevé, adapté et traduit par Franck Ernould © d'après la retransmission originale
fernould@club-internet.fr

. Harry Potter, de la version anglaise à la

version française , vol. 1 et 2, par Franck Ernould , étude

. Harry Potter, de la version anglaise à la version française , vol. 3, par Franck Ernould , étude 

.Le DVD analyse critique par Franck Ernould

.LE SON dans le film Harry Potter à l'école des sorciers, par Franck Ernould

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Livres publiés :

Franck Ernould, Denis Fortier

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Dunod, 2e éd. 2003

Diplômé de l'ENSLL, Franck Ernould est ingénieur du son, journaliste, traducteur technique audio. Il collabore régulièrement aux magazines Audio Media France, Radio World International, Réalisa-SON, Sound Keys, Brodcast, Computer Music International, Musique Infos Hebdo... http://perso.club-internet.fr/fernould
Après avoir débuté sa carrière dans la production musicale, Denis Fortier est aujourd'hui spécialisé dans le développement de la télévision numérique interactive. Il est également expert dans les domaines de l'enregistrement sonore et du multimédia près de la cour d'appel de Paris
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PRODUIRE DE LA MUSIQUE CHEZ SOI

Analogique ou numérique, constitué d'une console couplée à un magnétophone ou d'un ordinateur complété de logiciels spécialisés, le «home studio» est devenu un outil de production musicale incontournable. Du compositeur au groupe de musiciens amateurs, le home studio s'adresse au plus grand nombre et permet d'obtenir «à la maison» des résultats d'une qualité professionnelle. Sa pratique est à l'origine de l'essor de nombreux styles musicaux actuels comme le hip hop, la house, la jungle, le drum'n'bass, etc.
Après un bref rappel des données indispensables dans les domaines de l'électronique et de l'acoustique, les principaux équipements composant un home studio sont décrits un par un. L'art et la manière de choisir son matériel, de l'installer, de le câbler et d'organiser de façon ergonomique son studio personnel sont étudiés en détail, de même que des domaines aussi complexes que l'informatique musicale, les effets, les écoutes, les microphones et la prise de son...
Ce livre à vocation pratique donnera au lecteur, débutant ou confirmé, les éléments de base indispensables pour maîtriser les machines afin de s'en affranchir et de laisser place à la création et au plaisir. Bourré d'astuces et de conseils concrets, ce livre trouvera naturellement sa place sur les étagères d'une nouvelle génération de musiciens/techniciens/producteurs.

 

Franck Ernould

Denis Fortier

Initiation au son

Femis, 1996.

On trouvera dans cet ouvrage une initiation aux techniques du son dans le cinéma et l'audiovisuel sous forme d'un rappel des notions fondamentales (de l'acoustique à l'audionumérique), ainsi qu'un aperçu des méthodes (du tournage au mixage), des outils (des enregistreurs-lecteurs aux stations de montage virtuel) et des métiers (du perchman au designer sonore), des formations et des débouchés.

Franck Ernould, né en 1963, est diplômé de l'École nationale supérieure Louis Lumière. Ingénieur du son free-lance dans les domaines de la vidéo et du doublage, il est également journaliste (Keyboards, Home Studio Magazine, Son Mag, Timecode, Music & Business) et traducteur technique. http://perso.club-internet.fr/fernould

Denis Fortier, né en 1954, est spécialisé dans l'ingénierie culturelle et la production multimédia. Il est également expert auprès de la cour d'appel de Paris. Il enseigne par ailleurs les techniques audiovisuelles et multimédia. Denis Fortier est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le son et collabore au Monde.

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