Roland Ernould
Stephen KING
et le SEXE.
PRÉFACE
Il paraîtra prétentieux
de chercher à comprendre les rapports avec le sexe
qu'entretient un romancier vivant ayant juste dépassé
la cinquantaine, et qui n'a écrit ni mémoires, ni
recueil de souvenirs. De nombreuses données manquent. Il
faudra faire des supputations. Mais l'oeuvre est là,
prodigieux réservoir d'informations pour qui veut bien la
décoder avec un peu de méthode et d'attention.
.. du site ..
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Le
livre est paru en janvier 2000. Si vous êtes
intéressé, commandez le livre chez votre
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références de la maison d'édition:
éditions
Naturellement ,1, place Henri Barbusse, 69700
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Le lecteur qui aurait acheté
ce livre sur la foi du titre risque d'être surpris. Cette
étude n'est pas une vie romancée, plus ou moins salace,
de star ou d'homme célèbre, un recueil d'anecdotes
croustillantes. Rien d'ailleurs, dans la presse et les médias
n'a jamais été écrit sur des frasques
éventuelles de Stephen King, qui a toujours paru mener une vie
conjugale exemplaire. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'éprouve
pas ou n'a pas éprouvé de problèmes sexuels. La
fidélité témoignée à une
épouse ne prouve absolument pas la sexualité
détendue ou épanouie des conjoints.
Si le lecteur cherche uniquement une sorte d'anthologie de passages
graveleux, il les trouvera, certes, mais il sera aussi
déçu. Les données qui ont été
relevées sont répertoriées, analysées,
dans un dessein bien précis. Montrer d'une part comment un
auteur parle du sexe quand il a des problèmes personnels
à résoudre, et comment il les surmonte. Quel
inventaire, d'autre part, il établit quand il parle des
rapports qu'entretiennent ses contemporains avec le sexe. Inventaire
psychologique, mais aussi sociologique, aussi rigoureux que possible.
Habitué aux procédés rudimentaires des
médias, le lecteur veut du concret, sans trop chercher
à comprendre -des faits, pas de longues explications! Pas du
compliqué! Ici encore la déception guette: tout en
s'efforçant d'être simple, l'auteur n'a pas pu
éviter d'entrer dans des domaines de spécialiste en
psychologie et en sociologie. Mais rien qui excède les
possibilités d'un lecteur ordinaire. D'ailleurs l'abondance
des citations permet d'illustrer ce qui peut paraître
compliqué.
D'autres trouveront le titre du livre suspect et accrocheur. C'est
vrai qu'il aurait pu s'intituler: King et l'amour, par
exemple. Avec la même ambiguïté. Le
langage courant ne fait pas toujours la distinction entre ce qui est
l'expression de la pulsion sexuelle, sous sa forme physique
élémentaire, et tout ce que les hommes ont construit
autour de cette pulsion pendant des siècles. L'expression
«faire l'amour» est révélatrice de cette
confusion. En fait, le mot «sexe» devrait s'appliquer
à des manifestations essentiellement physiques; le terme
«amour» aux sentiments psychologiques ou sociaux qui
accompagnent ces manifestations. Le mariage, par exemple, est une
institution sociale destinée à canaliser le sexe
physique et ne lui permettre de se réaliser que dans un cadre
réglementé: l'intégration collective et la
socialisation du sexe physique. Il peut -ou non- s'accompagner de
sentiments amoureux et être chargé d'affectivité.
Ces sentiments peuvent être positifs ou négatifs, voire
évoluer: l'amour et la haine sont les deux volets de
l'expression de ces sentiments, et l'individu passe vite de l'un
à l'autre. On peut désirer quelqu'un sans l'aimer, on
peut aimer en désirant ou sans désirer. Dans ce domaine
tout est possible. Les religions aussi s'en mêlent. On a
écrit des volumes sur les rapports entre Éros et
Agapé, l'amour charnel et l'amour spirituel. Finalement le mot
«sexe» a été retenu parce qu'il est
biologiquement à l'origine de tout.
J'ai commencé à lire King il y a plus de dix ans:
jusque là mes obligations professionnelles m'imposaient
d'autres lectures, bien plus austères. Depuis plusieurs
années, avec le Club Stephen King de Lille, j'ai
pratiqué assidûment les écrits de
l'écrivain de Bangor et j'ai, pour la revue Steve's Rag du Club, produit des centaines de pages
d'analyses partielles. L'heure est donc venue où je
maîtrise l'oeuvre suffisamment pour faire aussi bien des
verticales que des horizontales. L'amateur de vins comprend que ce
que je veux dire à un autre signification que la simple
référence à des notions
géométriques... Ce livre sera donc une verticale, un
recensement de tout ce que King a écrit sur la question, qui a
pu être rassemblé en France. J'ai produit, dans un
domaine tout à fait différent, un livre, King et les Mythes, qui
sera édité l'année prochaine.
Enfin dernière remarque: les éléments manquent
pour faire une étude exhaustive de l'évolution de la
pensée de King durant ses jeunes années, jusqu'à
la publication de Carrie. Dans la
première partie, plutôt que de procéder, à
partir d'indices biographiques trop minces, à des affirmations
péremptoires douteuses ou des justifications
littéraires approximatives, j'ai pris le parti de mettre sous
forme de citations ou de notes les éléments de la vie
de King en correspondance avec cette période. Sortes de
suggestions plutôt que des explications incertaines. Pour le
curieux épris de vérification, une brève
référence derrière chaque citation permettra de
la retrouver sans trop de peine. En fin d'ouvrage, une bibliographie
permet de comprendre les abréviations qui ont
été utilisées pour diminuer le volume des notes,
surtout de la première partie.
"À ce lien humain essentiel entre le monde et
l'infini,
à ce seul point de rencontre entre le flux sanguin et
l'éternité"
Ce qui importe, c'est l'amour et le désir."
Ça,
(1062)
INTRODUCTION.
Stephen King est
né il y a un peu plus d'un demi-siècle, alors que
paraissait le rapport
Kinsey, Le Comportement Sexuel de
l'Homme1, qui fit fureur. Et pourtant: plus de 1 kg de
statistiques, des interprétations rédigées par
des spécialistes dans leur jargon2, aucune illustration, le tout pour décrire de
manière apparemment neutre les moeurs sexuelles des
Américains. Le rapport, vite traduit en France, eut un grand
retentissement. Les comportements estimés moralement
corrompus, voire même carrément pathologiques,
s'avéraient populaires et statistiquement normaux. Le rapport
révélait l'hypocrisie de bon nombre
d'Américains, qui bafouaient dans leur pratique sexuelle les
préceptes religieux et moraux traditionnels3. Pas seulement d'ailleurs la religion et la
morale: la législation était ignorée et la
plupart des Américains se trouvaient délinquants...
Deuxième coïncidence: au moment où King, en 1966,
s'émancipait de sa famille pour aller à
l'Université paraissait le livre de William Howell
Masters et Virginia Johnson
Les
réactions sexuelles4, que Steve a obligatoirement connu, directement ou
indirectement. Cet ouvrage était présenté comme
le résultat d'études en laboratoire du comportement
sexuel, justifiant ou contestant ce qui auparavant n'était
qu'affirmations gratuites ou légendes. Se trouvaient mises en
circulation des informations concernant la physiologie masculine et
féminine au cours de l'acte sexuel, le rôle effectif du
vagin, du clitoris, la nature de l'orgasme féminin, une notion
plus ésotérique comme le point G, bref, tout ce qu'il
fallait pour améliorer les techniques amoureuses. King n'a pu
ignorer d'autres livres qui paraissaient à l'époque,
comme Tout
ce que vous avez toujours désiré savoir sur le sexe
sans avoir osé le demander...
Dès lors, le sexe paraît moins honteux. Il s'affranchit,
se libère et la révolution de la fin des années
60 s'annonce: la pilule, le plan-ning familial, le féminisme,
les gays, les cours d'éducation sexuelle dans les
écoles, etc. Sans être reconnues par tous, les formes
atypiques de la sexualité ne suscitent plus
véritablement le scandale. On accepte désirs divergents
et fantasmes singuliers sans que ceux qui les éprouvent
passent pour des malades du sexe. Les différences sexuelles
s'acceptent mieux. Des messages érotiques sont
véhiculés par les chansons, une contre-culture
s'établit, celle du sexe, de la drogue et du rock'n'roll. Le
travail n'est plus essentiel, les rivalités économiques
ou politiques sont considérées comme stériles,
c'est le sexe seul qui importe. «Faites l'amour, pas la
guerre». Cette «libération» faisait vibrer les
cordes sensibles d'une large majorité de jeunes, qui
cherchèrent à s'approprier les libertés
gagnées par la contre-culture
«rock»5. C'est ce que connut King à seize ans, et plus
tard, à l'Université: lutte contre les
aliénations culturelles, contre le racisme et la guerre au
Vietnam. King en fut un certain temps un partisan actif et il lui en
est resté quelque chose.
Quelques années plus tôt, en 1964, Beatrice
Friedan avait publié La Femme
mystifiée6, qui rencontra un immense succès dans le monde
entier. Beatrice Friedan dénonçait la situation faite
à la femme, et l'appauvrissement personnel qui en
résultait. Selon elle, la femme n'est pas qu'un objet sexuel
destiné au plaisir7 et à engendrer des enfants. Elle a aussi une
personnalité à épanouir aussi bien que l'homme.
La société a établit une mystique de
l'épouse au foyer, mais cette seule fonction ne permet pas
à la femme d'accomplir toutes ses possibilités. Ce
n'est que dans la libération de ce statut mutilant que la
femme pourra accéder à un niveau plus
élevé d'épanouissement8.
La dénonciation de Friedan venait à son heure. La fin
de la guerre 39/45 a marqué le retour au foyer des
combattants, qui ont repris leurs professions, provoquant du
même coup le renvoi à leur ménage des femmes qui
avaient occupé temporairement leurs emplois. Les combattants
désiraient un foyer accueillant, les femmes avaient beaucoup
travaillé pendant la guerre, tous avaient besoin de
stabilité et de certitudes conjugales. Le «baby
boom» qui en résultat contribua à répandre
un nouvel idéal de famille nucléaire, avec trois ou
quatre enfants, installée en banlieue. Les femmes vivent alors
dans un univers à trois dimensions: mariage, maternité,
foyer. Mais pratiquement pas de perspectives sociale et politique.
Elles sont manipulées par une société de
consommation, habile à utiliser les créneaux porteurs.
Les maîtresses de maison deviennent des clientes
idéales, ayant quelques loisirs, prêtes à
rêver sur les derniers gadgets et à se plier aux
conseils de la presse féminine.
Vingt ans plus tard, avec une vie devenue plus longue et le
progrès matériel, il n'est plus nécessaire que
les femmes consacrent la plus grande partie de leur temps à
élever des enfants, maintenant en nombre limité, qui de
toute façon quitteront assez vite le foyer. Ce sont les hommes
qui utilisent cet argument pour justifier leur main-mise sur les
pouvoirs professionnels et économiques, assure Betty Friedan.
L'idée que les femmes sont manipulées par les milieux
d'affaires et devenues des victimes de la société de
consommation a fait son chemin. La femme, mythifiée
après la guerre, est devenue la femme mystifiée. De
cette prise de conscience naîtra un nouveau féminisme,
résurgence de celui des années vingt: les mouvements de
femmes constitueront politiquement un pouvoir visant à la
conquête de l'égalité totale entre les sexes.
Il faut faire aussi état de la place qu'a occupé la
psychanalyse et les divers mouvements freudiens chez les
intellectuels et dans la bourgeoisie éclairée. Aucun
autre pays au monde n'a ainsi répété, de
manière aussi élargie grâce à l'aide des
médias, que chacun avait droit au confort matériel,
intellectuel et à l'épanouissement sexuel. La
vulgarisation des écrits et des diverses techniques de
traitement -parmi lesquelles certaines étaient
particulièrement farfelues- a été
considérable. Livres et films s'en sont largement
inspirées. Une théorie de Reich, liant
orgasme et révolution politique, eut un succès
important9.
Dans le Maine profond où vit King, ces idées nouvelles
ne progressent qu'avec lenteur. Les habitants de la côte Est
ont été marqués par le conditionnement puritain
et des réflexes pavloviens en ce qui concerne le sexe.
Marqués par le péché originel, ils vivent dans
le soupçon permanent, l'inquisition et le rejet vigoureux de
toute différence sexuelle. Depuis l'âge de 12 ans, King
fait l'expérience de cette morale bloquée: secret
imposé sur les relations sexuelles dans les couples, pas de
discussions entre partenaires sur leurs relations intimes alors
qu'ils parlent sans problème de préférences
culinaires, pas d'érotisme apparent. On comprend mieux les
difficultés que le King adolescent a pu rencontrer dans sa
découverte du sexe et Rage, par exemple, en est un parfait écho.
Enfin King a vécu l'évolution des années 1990,
où de plus en plus grand d'individus deviennent
méfiants à l'égard de ce qui leur a
été présenté comme une
«révolution». Ils en ont intégré dans
leur couple les principaux apports sexuels et ne s'aperçoivent
plus que des désavantages de la recherche incessante de la
satisfaction sexuelle pour elle-même. Les couples, se
protégeant de leur désintégration, ont une
attitude réservée sur les changements de partenaires,
l'homosexualité, voire même l'avortement. Si une
minorité demeure libertaire en ne voyant dans le sexe et les
partenaires qu'un divertissement, la grande majorité met en
avant la nécessite de réussir, dans le
«cocooning» le couple masculin/féminin et de ne
prendre dans les apports de la révolution sexuelle des
années soixante que ce qui entre dans le cadre de la
préservation de cette union.
Ainsi Stephen King, vu par le sociologue, présente le cas
particulier d'être, par ses réactions et par ce qu'il a
écrit, le témoin des bouleversements apportés
par cette fin de siècle dans le domaine sexuel. Il a
assisté en tant que spectateur à la remarquable
transformation sexuelle qui a bouleversé les
sociétés bourgeoises du XIXè et du début
du XXè. Vu par le psychologue, il présente la
caractéristique d'avoir difficilement vécu cette
évolution et sa libération, de même qu'avoir
assumé adulte une situation particulière.
On sait depuis longtemps qu'outre les satisfactions qu'elle procure,
l'oeuvre d'art a aussi souvent comme fonction la libération
plus ou moins réussie des émotions ou des conflits
auxquels est en proie son créateur10. La table de l'écrivain n'est jamais bien loin
du divan de l'analyste. Dans les deux cas, on utilise des mots pour
essayer de mettre des choses au clair. La décharge
émotionnelle provoquée par certaines tensions
psychologiques amène aussi bien la reprise de situations
éprouvées ou vécues que ce qui a
été fantasmé, souhaité, repoussé,
mais non vécu. L'émotion et l'insatisfaction restant en
suspens tant qu'un accord intérieur n'est pas trouvé,
des images obsédantes peuvent se présenter de
nombreuses fois à l'esprit créatif11 jusqu'à l'apaisement -à
supposer que l'apaisement se réalise. La recherche de ces
constantes et leur analyse permettront d'avancer quelques
idées, et les textes seront toujours là pour les
contrôler.C'est surtout à partir de l'oeuvre, et en
petite partie à partir d'informations glanées par
ailleurs que va se fonder cette étude.
Notes.
1 Sexual Behaviour
in the Human Male, 1948,
suivi en 1953 de son volet féminin, Sexual Behaviour in the Human
Female.
Publiés en France
par Laffont.
2 Le rapport de Kinsey et de son équipe
apparaît de nos jours comme faussement scientifique:
échantillonnage tronqué, aucune rigueur avec des
statistiques partiales, approche douteuse due aux propres
caractéristiques sexuelles de Kinsey et de son équipe.
Il n'en demeure pas moins qu'à l'époque les
répercussions furent considérables.
3 Quelques exemples, qui paraissent de nos jours bien
ordinaires: la moitié des femmes avaient eu des rapports
sexuels avant le mariage! Presque la moitié des
Américains pratiquaient la sexualité orale
(«perversité» illégale alors -qui permet de
mieux comprendre la conversation entre Charlie et le psychologue
scolaire dans Rage).
L'homosexualité était également statistiquement
pratiquée de façon non négligeable -30% auraient
eu une expérience homosexuelle). Les Américains, comme
les Américaines, trompaient en nombre leurs conjoints:
chiffres accablants: entre 20 et 30 ans, un tiers des époux
trompent leur épouse au moins une fois par semaine; 70% des
hommes de 35 ans ont recours à la prostitution...Bref, pour la
bonne mentalité américaine, accablant.Un
véritable choc.
4 Human Sexual
Responses, paru chez Laffont
en 1968.
5 Le festival de Woodstock, qui se déroula dans
l'Etat de New-York du 15 au 17 août 1969 et rassembla quelque
450.000 jeunes, eut un retentissement mondial.
6 The Feminine
Mystique, 1964. Publié
par Gonthier, 1966.
7 Betty Friedan soulignait à cet égard
l'insuffisance des rapports Kinsey, qu'elle veut compléter:
"Nous avons fait de la femme
une créature essentiellement sexuelle. Elle n'a pas d'autre
identité que celle d'épouse et de mère. Elle ne
sait même pas qui elle est. Elle attend toute la journée
le retour de son mari afin de se sentir vivre,
et maintenant c'est le mari qui se
dérobe. (...)
Pourquoi y a-t-il tant de
demandes pour toute la littérature traitant des
problèmes sexuels? La nature d'un certain orgasme que Kinsey
établit d'après des statistiques (...)
ne parait pas résoudre ce
problème."
8
Betty Friedan créa en 1966 le mouvement féministe
réformiste Now
(Maintenant), création qui fut suivie par bien d'autres, dont
le Women's Lib en 1968.
9 Wilhelm Reich est un auteur controversé
-génie pour les uns, fumiste pour d'autres. Ses idées,
déjà anciennes (La Fonction de l'orgasme, 1927; La
Révolution sexuelle
1945) a été remise à la mode par Herbert Marcuse
dans les années soixante. De Marcuse, on peut
citer
Éros et
Civilisation, 1945, et
L'Homme
Unidimensionnel, 1964: ce
sont ces ouvrages qui remirent Reich à la mode.
10 Aristote parlait déjà de la
«catharsis» dans l'Antiquité. Cette fonction
psychologique a été étendue et
considérablement développée par les
psychanalystes.
11 Un exemple: dans Rage, Charlie
qui a 4 ans est jeté violemment à terre par son
père; dans Salem, Sandy
assomme son nourrisson avec son biberon ; dans Shining,
l'écrivain Torrance, qui boit, casse le bras de son fils. Or
en 1971, King, qui venait d'avoir son second fils Joe, lequel
"criait et braillait chaque
nuit" (Beahm, SKS,
75), dans l'inconfort de son mobil-home, s'était mis à
boire, "beaucoup
trop", comme il le dit
lui-même plus tard, dans un article de 1982 (cité par
Beahm, SKS, 77). Tout ceci ne peut être que
coïncidence et peut donner lieu à analyse.
EXTRAITS
TABITHA ET LE
SEXE. : extrait
de Stephen King et le sexe.
Comparer Tabitha à
Steve est d'autant plus facile qu'elle a, comme lui
habituellement, limité le champ d'action de ses
oeuvres à un petit coin du Maine, un monde clos, avec
ses habitants souvent mesquins, au courant de tout, son
restaurant et son bar nocturne, son centre commercial et
même son lac! Univers familier à tous deux qui
facilitent les rapprochements. Il y a peu d'états
d'âme proprement sentimentaux chez Steve,
proportionnellement à la longueur de la plupart de
ses oeuvres. Par contre, les romans de Tabitha, des
thrillers sentimentaux, sont consacrés exclusivement
aux échanges amoureux entre hommes et femmes, et
pratiquement l'histoire se résume à des
affaires de coeur.
SEXE ET OBJETS
FANTASTIQUES dans Stephen King.
La diversité sexuelle
est une des caractéristiques des êtres
fantastiques. Les lois littéraires du genre donnent
à chacun ses aspects sexuels propres, qui ne sont
transgressés qu'occasionnellement. Il en est de
même des lieux ou des objets qui ont, liés
à divers pouvoirs, ont une charge sexuelle
importante. car le monde qui nous entoure nous propose de
nombreux objets, qui prêtent tous à des
variations fantastiques. On est bien obligé de
constater que la gamme des objets utilisés,
liés à la sexualité, est cependant
limitée. Une croyance millénaire, celle des
lieux ou des objets tabous et interdits, a souvent
inspiré les conteurs du temps passé.
Cependant, la plupart des objets érotiques mis en
scène sont des substituts du vivant et de
l'humain...
ÊTRES
FANTASTIQUES ET SEXE
.. .
La diversité sexuelle
est une des caractéristiques des êtres
fantastiques. Les lois littéraires du genre donnent
à chacun ses aspects sexuels propres, qui ne sont
transgressés qu'occasionnellement. Les entités
venues d'ailleurs, les vampires, les morts-vivants s'en
donnent à coeur joie. La sexualité est
également liée à des lieux ou des
objets qui ont, liés à divers pouvoirs, ont
une charge sexuelle importante.
|
*
Opinions
et commentaires .. * Presse. * une Interview
exclusive
à propos de cet essai par Steve's
Rag.
ce texte a été publié dans
ma Revue trimestrielle
différentes saisons
# 5 : automne 1999
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Stephen King et littératures de l'imaginaire :
.. du site Imaginaire
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..
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