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 Dreamcatcher

ma note de lecture .....

Rencontres du Troisième King ! parSylvain Tavernier l'invité du trimestre

mars 2002 : publication chez Albin Michel de Dreamcatcher - 688 p.

couverture US

couverture UK

Dreamcatcher a été publié chez Albin Michel le 3 mars 2002.

Les extraterrestres et Dreamcatcher.

LES EXTRATERRESTRES dans l'oeuvre de King avant Dreamcatcher. . .64 Ko

King n'a que peu utilisé les extraterrestres : présents psychiquement dans Les Tommyknockers 2, mais absents du roman, ils manifestent leur présence changeante dans d'autres romans ou nouvelles de manière allusive : Ça est venu de l'espace dans une fusée il y a longtemps, plusieurs créatures indéterminables sont venues "d'ailleurs"(Le policier des bibliothèques - Ardelia -; La tribu des dix plombes - les batmen). Avec ce roman, Dreamcatcher, consacré entièrement à des extraterrestres, King apporte sa pierre au mythe compliqué de l'extraterrestre qu'il enrichit d'une variante, l'extraterrestre partagé entre sa mission et le désir de goûter aux "nourritures terrestres".

Dreamcatcher : SÉDUCTIONS ET FAIBLESSES DU TERRIEN .. .104 Ko

Il a fallu à King, sortant d'un accident qui a mis son talent en péril, une audace remarquable pour reprendre bon nombre des notions et des effets les plus éculés de la science-fiction, ainsi que beaucoup d'idées qu'il avait déjà mises en scène ultérieurement et pour réussir, avec ces éléments, à faire un récit qui se lit sans lassitude, en dépit de sa longueur. Mêlant fantastique et science-fiction, ce roman attrape-rêves s'amuse avec brio à manier les codes du genre, parfois rigolard devant l'abondance des références d'un cerveau encombré de références romanesques et cinématographiques qui a son équivalent dans celui de Jonesy. Mêlant aussi les séquelles de l'accident, de l'hôpital, de la tentation du suicide, de sa hargne contre l'agression et beaucoup de tendresse pour l'exclusion, ce roman troublera les spécialistes qui auront bien du mal à classer .

LA VOYANCE. .156 Ko

Le recensement des faits psychologiques paranormaux dans l'oeuvre de King occuperait tout un volume. Dès son premier roman paru, Carrie, King fait intervenir voyance et télépathie, d''une façon limitée, comme dans le récit suivant, Salem. Ces facultés prendront ensuite la première place dans Shining, avec le don de voyance du jeune Danny. Jusqu'à son dernier roman Dreamcatcher (paru en France en avril 2002), King n'a cessé d'utiliser ces dispositions mentales particulières, dans lesquelles il trouvait non seulement des possibilités d'exploitation monstrative, mais encore souvent la solution de problèmes techniques insolubles sans l'appel à la voyance et la transmission de pensée. Et, avantage littéraire non négligeable, ces diverses particularités mentales lui permettaient des effets littéraires renouvelés et souvent intéressants.

LA TÉLÉPATHIE. .144 Ko

De Carrie (1974) à Dreamcatcher (2001), la télépathie est constamment présente dans l'oeuvre de King. Comme la voyance, dont elle est un mode de transmission supposée, elle occupe une place considérable dans son oeuvre, importante dans Le Fléau ou Insomnie, omniprésente dans Dreamcatcher. Procédé spectaculaire de romancier permettant des effets variés, la télépathie fait partie du domaine du paranormal, échappant pour l'instant à toute explication scientifique. Le phénomène lui-même, mal cerné, ne possède pas à vrai dire de problématique satisfaisante.

 

DREAMCATCHER

Rencontres du Troisième King !

Depuis quelque temps, King ne tournait pas rond. Son désir d'être reconnu comme un "auteur" par la critique et ses nombreux détracteurs l'avait conduit à se prendre au sérieux. L'écrivain brillant, novateur et amoureux de son public s'était transformé -légitimement- en un homme avide de gloire littéraire, obsédé par le tirage de ses livres et surtout par la concurrence, avec en tête un certain Harry Potter. Alors que ses romans, excepté La Petite Fille qui aimait Tom Gordon, enflaient démesurément et gagnaient en ennui et prétention ce qu'ils perdaient en qualité, ses fans avaient toute raison d'être inquiets. Au point que l'annonce de sa retraite dans un futur proche nous avait, sinon soulagés, tout au moins rassurés : le mythe resterait intact.

Et puis... voilà que la bête se réveille. Sacré vieux farceur.
Dreamcatcher, improbable roman sorti des méandres d'un cerveau sous antalgiques, agit comme un pétard Bison dans une fourmilière et offre à King les moyens de s'auto-parodier à l'extrême avec le talent dont il a toujours fait preuve. Le roman est un pastiche de l'ensemble de l'oeuvre kingienne, que le bonhomme prend un réel plaisir à saborder tout en concoctant une intrigue de premier ordre.

Afin de bien saisir chaque aboutissant de ce livre à la fois terrifiant et hilarant, il convient de se remémorer le principe sur lequel
Scream premier du nom était construit : une véritable histoire d'horreur qui fonctionnait au premier degré, tandis qu'en sous-sol, chaque scène était démontée de l'intérieur, Wes Craven veillant à dénoncer systématiquement les principes de la peur utilisés. Le résultat était aussi efficace sur le plan de l'humour que du thriller. Le nouveau King raisonne de façon semblable. Au premier regard, il propose une histoire classique, aux nombreuses ramifications qui excitent le plaisir du lecteur, tandis qu'il s'auto-détruit sournoisement, à mesure que les éléments se mettent en place.

Pour obtenir un tel résultat, King multiplie à outrance les références dont il est friand : citations de marques de boissons ou de produits alimentaires, allusions à ses oeuvres antérieures (plombées au passage par l'humour des situations) et surtout, utilisation des grands noms (ou des moins glorieux) du cinéma et de la télévision, employés en permanence pour dénoncer tel ou tel artifice ou grosse ficelle, alors même que King est en train de s'en servir. Une façon constante de dire qu'il n'est pas dupe, que ce coup-là il nous l'a déjà fait, mais pourtant ça marche encore !

A mettre au crédit de son génie, de nombreuses scènes ahurissantes où se côtoient le gore, le comique de situation, le second degré, le grotesque à la limite du ridicule et une efficacité de tous les instants : lors d'un passage clé, l'un des personnages se retrouve assis sur le couvercle rabattu des toilettes, afin de bloquer la sortie à une créature de cauchemar, sorte d'incroyable étron cannibale qui se développe dans les intestins ! Non seulement King assume sans honte l'emprunt à
Alien, LE film fantastique des années 70 - au point de baptiser la menace "Ripley", comme l'héroïne du film -, mais il s'offre le luxe de rendre la scène effrayante et irrésistible de drôlerie, sans basculer une seule fois dans le Grand guignol. L'effet est magistral, et l'auteur fait la démonstration de son savoir-faire de professionnel. King respecte les règles sacro-saintes ("ce qui est tapi derrière la porte n'est jamais aussi effrayant que la porte elle-même" etc.), et faisant preuve de la meilleure dérision, il remplace ladite porte par le couvercle des W-C. !

Et ce n'est que le début de ce roman sous acides, où King en profite également pour régler quelques comptes avec ses détracteurs, qui l'ont toujours accusé d'écrire pour le cinéma en vue d'une prochaine adaptation. Que penseront-ils de cette scène où un militaire commente chaque détail en se prenant pour l'assistant de James
Cameron lors du tournage de sa nouvelle super-production ? Et du grand-méchant-vilain, parfaitement sadique et mégalomane, répondant au nom de Kurtz comme Marlon Brando dans Apocalypse Now ? King suggère même l'acteur qui pourrait endosser le rôle si l'on devait tirer un film de cette histoire ! Il semble nous répéter constamment "ah ah ! on dirait du Stephen King ce bouquin idiot" : il se parodie avec un bonheur évident, plus subtilement qu'il ne l'a jamais fait, à l'aide d'un second degré sous-jacent qui vous fera jubiler.

En revanche, une bonne connaissance de l'oeuvre kingienne apparaît nécessaire afin de savourer
Dreamcatcher dans sa globalité, bien que plusieurs lectures seront indispensables pour en saisir toutes les nuances. Les thèmes récurrents de King subissent bien sûr les foudres de l'écrivain : l'enfance, la cohésion face à l'adversité, l'amitié plus forte que le mal, la télépathie et la fusion des consciences... tout cela est mélangé, détourné, pour un résultat où plus rien n'est sûr.
Pas de héros, déjà. Aucun personnage ne tire la couverture, et surtout aucun n'emporte la complète sympathie du lecteur : ils sont tous étranges, dérangeants par certains aspects et séduisants par d'autres. King débarrassé de son manichéisme parfois redondant, c'est une première. D'autant plus que l'ennemi se révèle sans doute l'élément le plus intéressant : c'est un envahisseur, une sorte d'E.T mal défini, qui découvre les émotions humaines et se rend compte que finalement, les hommes ne sont pas si désagréables... car ils bouffent, fument, sont arrogants et violents, et s'enivrent du pouvoir conféré par le meurtre.

Renvoyant au placard les bons sentiments gâteaux de
Spielberg, l'extra-terrestre de King est aussi épouvantable que nous autres ! Confondu au point de ne faire plus qu'un avec, si l'on peut dire, le personnage principal (au sens où il est le membre le plus puissant du groupe), E.T est déchiré par un cas de conscience douloureux : accomplir sa mission ou laisser tomber et jouir de la vie. Aucun roman, aucun film n'avait encore proposé une pareille alternative, et ce dépoussiérage des vieux clichés risque de faire du tort à toutes les futures représentations débiles du Bien contre le Mal... et à King également, s'il retombe dans ses travers. Mais sur ce plan-là, il y a peu de chances. Ce n'est pas vraiment un hasard si le maître a décidé de se retirer, nous laissant à présent nous débrouiller pour analyser ce livre si riche, si touffu, qu'il nous surprendra pendant encore plusieurs années.

D'un point de vue strictement formel (King a rédigé le premier jet du manuscrit à la main, retrouvant, comme il le dit dans la postface "un véritable contact avec l'écriture"),
Dreamcatcher est éblouissant. King nous avait depuis longtemps habitués à des constructions savantes, d'un naturel désarmant, et ses romans tirent souvent leur force de la qualité de la narration. Le petit dernier fait honneur : l'exposition, dans la lignée de la géniale ouverture de Ça, nous présente les différents personnages de façons concise, directe, et... au présent !

Le récit y gagne en nervosité, King ne joue pas les prolongations et pose d'entrée de jeu de nombreuses intrigues parallèles qui ne se rejoindront que lors du final. Un dénouement en forme de course poursuite aux enjeux multiples et complexes, où les actions et les pensées se répondent dans un jeu de ping-pong survolté. La mécanique kingienne en pleine action reste toujours aussi impressionnante de maîtrise et de suspense : fidèle aux techniques éprouvées, King pose en amont ses coups de théâtre et nous surprend à chaque détour, empruntant des voies dont personne ne s'était douté. Le tout sans oublier ici de se parodier, de ridiculiser les effets les plus faciles, poussés du coup dans leurs retranchements. Une méthode imparable.

Ça, Les Tommyknockers, et la Tour Sombre évidemment... rien n'échappe à l'entreprise de démolition : le Ka-Tet le plus solide que King ait mis en place se retrouve démantelé dès les premières pages ; les formules rituelles des enfants ("Autre jour, même merde" ou "Pas de ballons, pas de jeu"), censées les préserver des menaces extérieures - comme les artifices de ÇA - se révèlent inutiles et les adultes leur préfèrent les fusils de chasse ou les mitrailleuses... tout est à l'avenant dans ce délire jubilatoire orchestré par Stephen King. King qui, après nous avoir régalé de ses cauchemars pendant trente ans, tombe le masque du Grand, du Terrible Oz et avoue n'être qu'un... bidonneur !

Un roman sur le fil, souvent à deux doigts de basculer dans le gore outrancier ou (pire !) le ridicule, qui rit de lui-même sans rien perdre de sa force, voilà quelque chose qui nous a rarement été offert. Et King se le permet, dans la plus grande décontraction, en écrivain sûr de son coup qui n'a plus rien à perdre mais tout à gagner en détournant ses propres formules. Les prétentions s'envolent, on oublie les déceptions successives des dernières années, et l'on écoute, béats pour ne pas changer, la voix de King nous raconter les pires horreurs tout en se gondolant au coin du feu. Chapeau bas, Steven...

N.B : Le seul bémol sera à mettre sur le compte du traducteur, William Olivier
Desmond. Si son travail n'a jamais été des meilleurs, il commet cette fois plusieurs bourdes inexcusables, et même incompréhensibles.
Le texte est jalonné de fautes d'orthographe et la syntaxe est parfois douteuse. Les oublis de mots sont fréquents, ainsi que d'autres manquements plus graves : vers le feuillet 500, qui se déroule à Derry, King cite les membres du Club des Ratés. Or, surprise !, ils ne sont plus que 6 : Eddie manque à l'appel. On peut difficilement croire que l'oubli vient de King.
La plus grosse erreur se situe lors d'une référence cinématographique. Alors que King fait allusion au film de Don
Siegel, Invasion of the Body Snatchers, Desmond traduit le titre par un ridicule L'invasion des Morts-Vivants. Traduit ainsi, la référence perd tout son sens : dans The Body Snatchers, des parasites extra-terrestres se collent dans le dos des humains et prennent le contrôle de leur cerveau. Exactement comme les créatures de Dreamcatcher. Avoir choisi L'invasion des Morts-Vivants est un non sens, d'autant plus que le film de Siegel n'est pas à proprement parler une petite série Z inconnue.

Sylvain
Tavernier © mars 2002

Si vous désirez écrire à l'invité du trimestre, syltavernier@wanadoo.fr

édition poche

édition audio

 Ce long roman de 544 pages a été publié le 20 mars 2001 aux USA. Les droits d'adaptation cinématographiques ont été donnés à Castle Rock Production.

Extraits (en anglais) : .. 1 .. - .. 2

Roman commencé en novembre 1999 et achevé en avril 2000.

Dreamcatcher est un récit à la fois de science-fiction et de fantastique. Quatre amis d'enfance, issus de Derry, dans le Maine, se retrouvent chaque année pour une partie de chasse. Ils rencontrent une entité extra-terrestre, un «Grisâtre», bientôt suivi par d'autres. Ils apportent avec eux un virus épouvantable. Les militaires bouclent le périmètre où les aliens ont atterri, les habitants sont terrorisés, la panique s'empare de la Nouvelle-Angleterre. Le récit se concentre sur une course-poursuite entre un chef militaire plutôt dérangé, un des survivants de la partie de chasse et le dernier représentant des extraterrestres. Une histoire terrifiante mais aussi un roman sur le courage et l'amitié.

Publicité pour la sortie du livre>>>

Informations en provenance du site de Simon & Schuster's :

DREAMCATCHER
A Novel
Scribner, March 2001, Hardcover
ISBN: 0-743-21138-3 ($28.00)
NON-CLASSIFIABLE/Non-Classifiable

Description :

"The Dreamcatcher," which will be published by Scribner, involves a quartet of great friends who bonded as boys when they performed a truly heroic act and were given a strange gift as a reward.

Years later, they reunite under unusual circumstances for another heroic quest: to use that power to defeat a mysterious enemy. The novel combines the bonding elements of "Stand By Me" with the mysticism and supernatural elements of "The Green Mile."


Décembre 2000.

Les libraires américains ont reçu des cartes postales promotionnelles concernant "Dreamcatcher". On peut y lire que le livre comptera 544 pages, qu'il sortira le 20 mars 2001 et coûtera 28 dollars. Le tout est agrémenté d'un bref résumé de l'histoire pour se mettre en appétit :

« Il était une fois, dans la ville hantée de Derry, quatre garçons qui unirent leurs forces dans un acte de courage. Et ils eurent sans aucun doute raison, mais cette formidable action les changea d'une manière incompréhensible. Vingt cinq ans plus tard, ces hommes vont se trouver plongés au coeur d'un combat terrifiant aux prises avec une créature d'un autre monde. Leur seule chance de survie réside dans leur passé commun &endash; et dans l'Attrapeur de Rêve (Dreamcatcher). »

August14, 2000
It seams like King have changed the release plan for
Dreamcatcher and From A Buick Eight. All the info point to that Dreamcatcher will be released 2001 and From A Buick Eight 2002. This is probably because King need more time to do the research he needs for From A Buick Eight.

For a while there was some confusion as to what kind of book this was but soon it was clear that it was the same one that was formally known as
Cancer. King probably thought that Dreamcatcher is a better and more positive title then Cancer and I agree.

EXTRAITS :

DREAMCATCHER

By Stephen King

Excerpt One: A TIME.com Exclusive.

La suite à : www.time.com/time/dreamcatcher

Avec tous mes remerciements à Time Magazine

 

When he heard the whicker of moving brush and the soft snap of a twig &emdash; sounds he never questioned were those of an approaching deer &emdash; Jonesy thought of something his father said: You can't make yourself be lucky. Lindsay Jones was one of life's losers and had said few things worth committing to memory, but that was one, and here was the proof of it again: days after deciding he had finished with deer hunting, here came one, and a big one by the sound &emdash; a buck, almost surely, maybe one as big as a man.

That it was a man never so much as crossed Jonesy's mind. This was an unincorporated township fifty miles north of Rangely, and the nearest hunters were two hours' walk away. The nearest paved road, the one which eventually took you to Gosselin's Market (BEER BAIT OUT OF STATE LICS LOTTERY TIX), was at least sixteen miles away.

Well, he thought, it isn't as if I took a vow, or anything.

No, he hadn't taken a vow. Next November he might be up here with a Nikon instead of a Garand, but it wasn't next year yet, and the rifle was at hand. He had no intention of looking a gift deer in the mouth.

Jonesy screwed the red stopper into the Thermos of coffee and put it aside. Then he pushed the sleeping-bag off his lower body like a big quilted sock (wincing at the stiffness in his hip as he did it) and grabbed his gun. There was no need to chamber a round, producing that loud, deer-frightening click; old habits died hard, and the gun was ready to fire as soon as he thumbed off the safety. This he did when he was solidly on his feet. The old wild excitement was gone, but there was a residue &emdash; his pulse was up and he welcomed the rise. In the wake of his accident, he welcomed all such reactions &emdash; it was as if there were two of him now, the one before he had been knocked flat in the street and the warier, older fellow who had awakened in Mass General . . . if you could call that slow, drugged awareness being awake. Sometimes he still heard a voice &emdash; whose he didn't know, but not his &emdash; calling out Please stop, I can't stand it, give me a shot, where's Marcy, I want Marcy. He thought of it as death's voice &emdash; death had missed him in the street and had then come to the hospital to finish the job, death masquerading as a man (or perhaps it had been a woman, it was hard to tell) in pain, someone who said Marcy but meant Jonesy. (...)

deux pages du manuscrit et sa chemise.

EXTRAITS :

DREAMCATCHER

By Stephen King

Excerpt Two: A TIME.com Exclusive

La suite à : www.time.com/time/dreamcatcher

Avec tous mes remerciements à Time Magazine

About ten feet from the granite slab that served as Hole in the Wall's front stoop, the man in the brown coat and orange hat fell down again. His hat tumbled off, revealing a sweaty clump of thinning brown hair. He stayed on one knee for a moment, head lowered. Jonesy could hear his harsh, fast breathing.

The man picked up his cap, and just as he set it back on his head, Jonesy hailed him.

The man staggered to his feet and turned tipsily. Jonesy's first impression was that the man's face was very long &emdash; that he was almost what people meant when they called someone "horsefaced." Then, as Jonesy got closer, hitching a little but not really limping (and that was good, because the ground underfoot was getting slippery fast), he realized the guy's face wasn't particularly long at all &emdash; he was just very scared and very very pale. The red patch on his cheek where he had been scratching stood out brightly. The relief that came over him when he saw Jonesy hurrying toward him was large and immediate. Jonesy almost laughed at himself, standing up there on the platform in the tree and worrying about the guy reading his eyes. This man wasn't into reading faces, and he clearly had no interest in where Jonesy had come from or what he might have been doing. This man looked like he wanted to throw his arms around Jonesy*s neck and cover him with big gooey kisses.

"Thank God!" the man cried. He held out one hand toward Jonesy and shuffled toward him through the thin icing of new snow. "Oh gee, thank God, I'm lost, I've been lost in the woods since yesterday, I thought I was going to die out here. I . . . I . . ."

His feet slipped and Jonesy grabbed his upper arms. He was a big man, taller than Jonesy, who stood six-two, and broader, as well. Nevertheless, Jonesy's first impression was of insubstantialness, as if the man*s fear had somehow scooped him out and left him light as a milkweed pod.

"Easy, fella," Jonesy said. "Easy, you*re all right now, you*re okay. Let's just get you inside and get you warm, how would that be?"

(...)

3è extrait le 19 mars à www.time.com/time/dreamcatcher

 

Au cours d'une séance de lecture publique à à Manhattan (New-York) le 5 mai 2000, au Bowery Ballroom durant le week-end du New Yorker Festival of Literary and Arts, où il a lu des extraits de sa nouvelle L.T.'s Theory of Pets et parlé de son accident,

Stephen King a aussi annoncé qu'il terminait son nouveau roman Cancer, qui se nomme maintenant Dreamcatcher :

"I am trying to finish a very long novel called Dream Catcher."

 

manuscrit : mise en place des situations.

Reuters,9/7/2000

Castle Rock catches Stephen King dream
By Michael Fleming

NEW YORK (Variety) - Author Stephen King has sold the screen rights to his next novel, "The Dreamcatcher," to Castle Rock Entertainment for a film that will be scripted by William Goldman.

The deal marks the seventh collaboration between King and Castle Rock, and the third to be penned by Goldman, who wrote "Misery" and most recently "Hearts in Atlantis." The latter will be put into production by Castle Rock on Sept. 25 with Scott Hicks directing and Anthony Hopkins starring.

As is his usual practice for a Castle Rock deal, King was paid $1 upfront for his novel, with the promise of a seven-figure check and a share of the gross when the film is greenlit.

The King/CR relationship has been a seminal one for both parties, as it has led to some of that studio's biggest hits, and elevated King from scare fare to prestige product.

Castle Rock and King collaborated on "Stand By Me," "Dolores Claiborne," "Misery," "The Shawshank Redemption," and most recently "The Green Mile." The prison drama starring Tom Hanks became CR's highest worldwide grosser, with nearly $300 million in receipts and multiple Oscar nominations.

"The Dreamcatcher," which will be published next summer by Scribner, involves a quartet of great friends who bonded as boys when they performed a truly heroic act and were given a strange gift as a reward.

Years later, they reunite under unusual circumstances for another heroic quest: to use that power to defeat a mysterious enemy. The novel combines the bonding elements of "Stand By Me" with the mysticism and supernatural elements of "The Green Mile."

CR Pictures president Martin Shafer confirmed the deal, and said the new novel's strongest suit was its fully developed characters.

"While Stephen has always been best known for writing horror, characters like Red (Morgan Freeman) in 'Shawshank,' John Coffey (Michael Clark Duncan) in 'Green Mile' have been the strength of these movies," said Shafer. "He's a great storyteller, period, even when he works outside that genre."

With "Hearts in Atlantis" and the Frank Darabont-directed Jim Carrey-starrer "Bijou" now poised for quick production starts, CR is in the midst of one of its most prolific periods, with 10 films either starting or recently wrapped.

une autre page du manuscrit

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