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LE MONDE DE HARRY
POTTER
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La
Chambre des Secrets, film de Chris Columbus
LES
AVIS DE LA PRESSE
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LE PETIT SORCIER CRÈVE LE GRAND
ÉCRAN.
Comme le premier volet de la saga au
cinéma ("Harry Potter à l'Ecole des sorciers"), "Harry.
Potter et la Chambre des secrets" est l'oeuvre de Chris Columbus (le
réalisateur de "Mrs Doubtfire" et de "Maman j'ai raté
l'avion"). Une fois encore, Harry Potter est prêt à
affronter les forces maléfiques qui les menacent, lui, ses
petits amis et sa grande
école. Action,
émotion, humour, suspense, effets spéciaux et...
bestiaire magique, voilà encore un spectacle de près de
trois heures qui devrait ravir les petits (pas les trop petits quand
même) et les grands (tous les grands enfants). "Harry Potter 2"
est à la fois plus sombre et plus drôle que le "1". Les
fans de l'apprenti-sorcier -ils sont légion - retrouveront
avec plaisir les personnages et les comédiens qui ont fait le
succès du premier épisode.
G. P. E. Nord Éclair, 4/12/2002
HARRY,
FAIS-MOI PEUR!
Un danger terrible plane sur cet
internat de la magie blanche comme nos âmes d'enfants
(«Hum», bougonnerait Freud) au profit de la magie noire
comme le cul du chaudron des sorcières de Macbeth. Par
là, Harry Potter continue à être furieusement
anglais, c''est -à-dire d'un exotisme absolu. (...)
II y a dans ce:Harry Potter-là plus de noirceur; donc, mais
aussi plus d'éthique citoyenne : un elfe de maison est
maltraité par les Malefoy comme certaines jeunes
immigrées bonniches chez des ambassadeurs (voir vos rubriques
des faits divers), et une haine poursuit les «sang de
bourbe», nés de couples mixtes après mariage entre
sorciers et Moldus. On voit de quoi on parle. Cette chère
Hermione Granger est dans ce: cas. Le talent de Mrs Rowling est que,
grandissant au fil des tomes (et des films de Columbus), ses
héros se voient:confrontés à des
problèmes: du monde des adultes, qui a troqué la magie
de :I'enfance (re-hum de Freud) contre la malfaisance. Ce qui ne fera
pas de mal aux jeunes spectateurs et à leurs parents.
Jean-Pierre Dufreigne,
L'Express du
5/12/2002, http://www.lexpress.fr
CONTES DE FÉES ET DE SORCIERS.
Dans ce deuxième volet, s'y
affirme plus clairement |a «philosophie» de
l'écrivain, mine de rien tendue par une véritable
apologie du rebelle. Harry Potter, eh oui, son héros
ingénieux et déterminé, sous ses faux airs de
premier de la classe, est de l'espèce de ceux qui vouent une
sainte horreur aux dogmes et aux règlements et ne peuvent
s'empêcher de les transgresser. Grâce à lui, les
myopes, les chétifs et les rouquins, les honnis et les
raillés ont droit de cité. Sans rire, derrière
la rivalité entre les Maison Griffondor et Serpentard, on
n'est pas si loin de la lutte des classes!
Plus que jamais, Harry Potter incarne donc la revanche de l'esclave
sur le maître, du petit peuple au sang mêlé sur
l'aristocrate au sang «pur», du pauvre sur le riche. Une
dimension que l'auteur appuie en introduisant ici un personnage de
serviteur en haillons, emblématique de la domination fasciste
- sous entendu le Mal absolu - qui entendent faire valoir les blonds
Serpentard sur la populace Moldu, méprisamment
qualifiée de sang de tourbe. Son identité et sa
dignité d'être humain résistant, c'est à
travers ses choix, et non ses attitudes, que le héros se les
forge.
L'effet de surprise passé, désormais familiarisé
au bestiaire de J. K. Rowling et à sa singulière
syntaxe, assimilé Poudlard, Quidditch, Voldemort et les
autres, on se laisse emporter dans l'univers aussi facétieux
que ténébreux de ce divertissement haut de gamme.
Philippe
Lagouche, La Voix du
Nord, 4/12/2002 http://www.lavoixdunord.fr
EN
BALAI, C'EST PESÉ.
Par la magie d'une indulgence pour le
coup sorcière, le jeune Potter bénéficie partout
sur ce globe où vogue son balai d'un consensus bavard, mais
littéralement indiscutable. Il échappe à toutes
les foudres réflexes qui frappent d'ordinaire ces produits de
consommation culturelle imposés par le mode, le commerce, les
cors de récré, produits dont Harry Potter est pourtant
l'indiscutable parangon.
(...) Il n'est dit nulle part si
ces mêmes enfants ont raison ou tort d'acheter Harry Potter, de
consommer Harry Potter
(...). Bref, s'ils ont raison de
vivre dans un monde harrypotterisé.
"... la face A de l'objet Harry Potter, qui concentre toutes les
vertus ou les illusions) de l'art, de la création, de la
littérature, du mythe, du récit. Un merchandising
totalitaire, une soumission médiatique sans
précédent, une roue chronologique qui fait son nid dans
nos saisons froides et ritualisé une déflagrante
connivence Halloween-Harry Potter- Noël. C'est la face B du
même problème, où grimacent les pires expressions
du cynisme marchand globalisé.
Olivier Seguret,
Libération 4/12/2002 http://www.liberation.fr
HARRY POT-TERNE
Chris Columbus,soucieux de ratisser
plus large en lorgnant du côté des adultes a fortement
«hollywoodisé» son deuxième opus potterien et
a misé sur un climat de peur et de noirceur, au point;
d'inciter les parents à ne pas emmener les enfants de moins de
7 ans. Il a raison. Les:parents eux verront une claire allusion au
nazisme chez les affreux Malefoy père et fils, et
détecteront aisément de gros ingrédients
hollywoodiens : un peu de Jurassic Park avec le serpent géant,
de Stars Wars pour la rapidité du jeu de Quidditch, de l'E. T.
pour le similaire elfe Dolby.
La continuité se retrouve en revanche chez les acteurs : Dan
Ratcliffe qui a grandi, est plus terne que jamais en Harry Potter,
Rupert Grint est le drôlissime rouquin Ron, mais c'est surtout
Emma Watson, Hermione, qui prend le dessus et
réfléchit, quand Harry agit quasiment aux ordres. Les
filles ne sont-elles pas moins empotées que les
garçons?
Ariane Dollfus, France-Soir,
4/12/2002
HORREUR
ET BASILIC
On ne se fait aucun souci pour le
destin commercial de ce nouvel épisode de la saga Harry
Potter. Mais on se demande bien pourquoi il doit nous en coûter
deux heures quarante de notre vie, pour suivre une historiette qui
tenait très bien en une heure et demie d'horloge.
L'étirement paresseux des scènes remplace un peu trop
souvent la richesse de l'invention. Évidemment, on n'a plus,
comme la première fois, le plaisir d'explorer le luxuriant
décor de Poudlard, sa savoureuse parodie de collège
anglais : il est vite planté, même s'il a toujours son
charme gothique et ses escaliers piranésiens. (...)
Les nouvelles aventures fantastiques d'Harry Potter lorgnent vers le
thriller, et le chef opérateur ne s'est pas privé
d'éclairages nocturnes et d'atmosphères gothiques. Avec
des effets spéciaux à l'avenant. Insectes
géants, serpent : c'est à la fois bien fait et comme
déjà vu. (...) Pour les plus
blasés, le monstre le plus réussi, parce que le plus
inédit, est encore le petit Drago Malefoy (Tom Felton),
féroce blondinet gominé qui fait un méchant
irrésistible.
Marie-Noëlle Tranchant,
Le Figaro, 4/12/2002
http://www.lefigaro.fr
HARRY
POTABLE
Il reste, à l'excursion dans
La Chambre des Secrets, un avantage que nous recommandons : la
prestation de Kenneth Branagh. En sorcier plumitif, cabot
littéraire fou de son image et chéri de ce demoiselles,
il vaut le détour. Bien plus, en fait, que les effets
spéciaux, qu'on a vus cent fois ailleurs qu'à Poudlard
et qui, à force de tirer à la ligne, plombent un film
longuet.
Acharné à secouer son scénario comme un shaker
à péripéties, Chris Columbus en oublie ses
personnages, dont les échanges deviennent inexistants. Si ses
jeunes comédiens ont fait des progrès, on n'a
guère l'occasion de s'en apercevoir: Harry est charismatique
comme un tronc d'arbre, Ron se réduit à un rictus sur
pattes et Hermione, l'exquise chipie/bas-bleu, devient une banale
bonne copine/bonne élève, au caractère
raboté, mise au rencard pendant la moitié du film, soit
qu'elle poireaute aux cabinets, soit que, victime de
«pétrification», elle végète à
l'infirmerie. Ne parlons pas des autres rôles
féminins...
Ange-Dominique Bouzet,
Libération, 4/12/2002 http://www.liberation.fr
À
POUDLARD-sous-HOLLYWOOD, LE GRAND SPECTACLE L'EMPORTE ENCORE SUR LA
MAGIE.
L'inquiétude, c'est le
maître mot de la geste de Harry Potter, le sentiment dominant
qui plane sur son univers et donne à ses aventures une couleur
sombre. Or elle n'apparaît ici que par éclairs, puis
s'évapore, laissant: le spectateur à un agréable
album d'images, spectaculaire mais superficiel. Orphelin,
élevé par des moldus tortionnaires, Harry est un enfant
tourmenté dont la romancière ne révèle
les secrets qu'au compte-gouttes. Ce mystère, ce sens de
l'ellipse font tout le prix de la série en
général, et de La Chambre des secrets en particulier.
Mais l'adaptation privilégie les scènes d'action, les
noie sous la musique de John Williams, et néglige les
personnages.
Se trouve ainsi gommé presque entièrement un des
aspects les plus intéressants du livre : la
gémellité qui se dessine entre Harry et Voldemort, le
meurtrier de ses parents, figure: du Mal absolu. Loin de troubler,
les péripéties de l'histoire secouent comme un train
fantôme de parc d'attractions.
L'on peut dire, sans déflorer l'intrigue, que, dans cet
épisode, Harry trouve un livre magique qui aspire
littéralement son lecteur. Cette belle mise en abyme de la
réussite romanesque devient ici le symbole cruel des lacunes
du film. On visitera bien sûr, et avec plaisir, la chambre des
secrets que recèle ce dernier. Mais l'on ne reviendra
irrésistiblement qu'à celle du livre.
Florence Colombani,
Le
Monde, 4/12/2002 http://www.lemonde.fr
MAIS QUI VEUT
TUER HARRY POTTER ?
Les effets spéciaux sont plus
nombreux et leur qualité s'est encore accrue. Rien que
d'attendu, donc. En fait, la principale nouveauté est dans la
technique de récit qui, les personnages étant
maintenant supposés connus (et ils le sont après le
milliard d'euros de recettes de la première partie), autorise
un développement plus construit des péripéties
au sein d'une dramaturgie tendue. Le point faible demeure la
réalisation de Chris Columbus, bon metteur en scène
mais auteur insignifiant. On rêve de ce que le Fritz Lang des
Contrebandiers de
Moonfleet aurait tiré
du même matériau.
Jean Roy, L'Humanité, 4/12/2002 http://www.humanité.presse.com
TOUJOURS
FANTASTIQUE, MAIS UN PEU MOINS MAGIQUE.
Le jeu de piste géant
organisé par Chris Columbus, pro des attractions
hollywoodiennes, serait ébouriffant à souhait,
n'était sa durée : deux heures quarante. Plus on
approche du but, la fameuse «chambre des secrets», plus
ça tourne à l'interminable séance de jeu
vidéo, un peu comme quand on n'en finit pas de regarder
quelqu'un d'autre confisquer les manettes : paf, on évite un
serpent géant; paf, on se bagarre; paf, re-le serpent, etc.
Une sourde lassitude rhumatisante gagne dès lors le spectateur
adulte, qui perd un peu son âme d'enfant dans le fracas des
effets spéciaux. Qui l'aidera à la retrouver?
Cécile Mury,
Télérama http://www.telerama.com
Si vous avez des
informations sur les tomes 5 à 7, communiquez-les
à :
roland.ernould@neuf.fr
Elles figureront à cette place avec votre adresse.
Page mise en ligne le
04/01/2003
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Si vous avez des informations
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intéressés. Personnellement, faute de temps,
je me limite de les afficher, sans les commenter.
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