Poppy Z. Brite est née en 1967 à la Nouvelle-Orléans, où elle continue à vivre, comme Anne Rice (Lestat le vampire). Elle a eu une enfance normale, mais une adolescence perturbée. Ses parents divorcent quand elle a 5 ans. Jugée «singulière» par ses camarades de lycée, son amour de l'écriture et la défense des droits des homosexuels ont contribué à la mettre à l'écart et ont aidé à la marginalité de ces années d'adolescence. Vendeuse de confiserie, modèle pour peintre, gardienne de souris (!), elle mène une vie atypique : beaucoup d'alcool, toutes les drogues, les clubs sado-masos. Sans faire de la psychologie de magazine, on peut remarquer que certaines de ses expériences ont déteint sur son oeuvre : "J'ai vu beaucoup de buveurs de sang. Dans le milieu punk où j'ai longtemps gravité, boire du sang était monnaie courante." Il n'est pas étonnant que l'univers de Brite se situe dans ces milieux amoralisés, décalés, dont les connaissances interdites semblent avoir fasciné la jeune Brite et continuent à la captiver toujours autant maintenant. Ses héros, tueurs en série, vampires ou criminels marqués par le sceau de la fatalité, sont décrits sous une manière sombre et désespérée. Ses personnages sont presque tous issus du monde de la nuit, et gays.
À 33 ans, Brite est maintenant rangée, mariée, casanière, et passe son temps à écrire. Elle va rarement dans les boîtes, ne prend que du café et des joints de temps en temps. Sa vie, un instant fort troublée - c'est le moins qu'on puisse en dire - ne lui parait pas différente de celle de la majorité des gens.
Depuis l'âge de 18 ans, elle écrit des nouvelles, dont certaines seront publiées. À 25 ans, en 1992, elle sort son premier roman, Âmes perdues et passe pour un enfant terrible écrivant uniquement sur des sujets déviants.
Depuis elle a sorti régulièrement un livre par an.
Son oeuvre, fortement érotique, à coloration uniquement sexuelle, s'inspire des sous-cultures de la société américaine, l'underground. Considérée comme "un homme gay dans un corps de femme" (Conrad et Domis, Ténèbres # 2), sa fascination pour l'homosexualité la font très appréciée des milieux homos et marginaux. Il n'y a guère d'anthologie qui ne comporte actuellement une nouvelle de Brite. Elle-même a rassemblé plusieurs anthologies, consacrées d'ailleurs au sexe.
Elle a d'ailleurs choisi de mettre un Z entre son prénom et son nom, chromosome qui n'existe pas (les chromosomes sexuels sont X et Y) pour témoigner de son refus de l'appartenance à un genre.
Grande lectrice, ses auteurs favoris sont Straub, Barker, Ellison, Campbell.
Il est à espérer que, l'âge venant, Brite sortira du style où elle s'enferme peu à peu, et qu'elle utilisera son talent dans d'autres perspectives. Il lui sera d'ailleurs difficile de dépasser ce qu'elle a écrit dans Corps Exquis, ce qu'il y a de plus cruel et de plus horrible dans le genre hard. Déjà quelques-uns de ses lecteurs la quittent, considérant ridicules ses ficelles d'écriture et ses personnages hors-norme.
Gagnant actuellement bien sa vie, sans souci d'argent, relativement casanière, Brite produit beaucoup et a l'avenir devant elle. Elle se défend d'être le «monstre» qui fait peur à certains de ses lecteurs, et elle sait qu'on la lit parce que tout homme a sa face obscure. Elle se dit «voyeuse», écrivant pour un public de voyeurs. Il se dégage de ses textes une sensualité morbide, qui révulse ou séduit.
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La quatrième de couverture :
Les vampires modernes ne respectent plus les traditions. Maintenant, ils n'ont plus peur du soleil. Ils roulent en fourgon noir, aux sons stridents de machines électriques. Sucer le sang de leurs victimes n'est plus pour eux une priorité depuis qu'ils peuvent se gaver de produits moins naturels, mais tout aussi revigoirants. En revanche, ils ont sans doute rarement été aussi brutaux et carnassiers.
Leur chef, d'une beauté angélique, mais violent comme un fauve, irrésistiblement fascinant, choisit d'un regard phosphorescent ses tendres proies. Le croc acéré et la lèvre humide, il distille, tout en faisant l'amour, la plus sanglante des morts.
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La quatrième de couverture :
A Missing Mile, petite bourgade de Caroline du Nord, personne n'a oublié Bobby McGee : un soir de juin, cet auteur de bandes dessinées a massacré sa femme, et leur bébé avant de se suicider, épargnant son fils Trevor, alors âgé de cinq ans. Vingt ans plus tard, Trevor revient avec son amant Zach - jeune pirate informatique recherché par le FBI. - célébrer un anniversaire dans la maison du drame, que personne n'a osé habiter depuis...
Si le destin se répète, implacable, il ne peut s'écrire qu'avec un sang d'encre. L'encre dans laquelle Poppy Z. Brite plonge sa plume pour explorer les âmes, leurs meurtrissures et leurs égarements.
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La 4 de couverture:
Vingt auteurs rassemblés par Poppy Z. Brite. Vingt nouvelles au goût de sang, vingt textes troublants et sulfureux qui explorent les frontières entre vampirisme et érotisme, qui célèbrent les fêtes charnelles les plus secrètes et assouvissent les appétits insatiables sous des formes sabns cesse renouvelées. Ici, d'inavouables fantasmes, conjugués aux situations les plus délicieusement immorales, convoquent les forces obscures qui régissent l'âme humain
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La quatrième de couverture.
Et maintenant dit le Corbeau : "Lève-toi et tue le!"
Le photographe Jared Poe est fasciné par les scènes masochistes, un goût des jeux pervers très attirant pour les jumeaux Benjamin et Lucrèce. Deux papillons jouant avec le feu? Sans doute. Pourquoi s'en faire, puisque le trio s'entend à merveille... Jusqu'au jour où Benjamin est sauvagement assassiné! Ce meurtre sadique, la justice le résout en un clin d'oeil. Un homosexuel faisant un coupable idéal, condamner Jared à la chaise électrique mettra au drame un point final. Mais le véritable tueur et les modernes inquisiteurs ignorent que la mort d'un innocent, aux yeux du corbeau, n'est qu'un commencement.
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La quatrième de couverture :
Née en 1967 à La Nouvelle-Orléans, récompensée en 1994 par le British Fantasy Award, elle fait figure de chef de file d'une nouvelle génération d'auteurs entre littérature underground et terreur. Son Ïuvre provocatrice dévoile la réalité froide et crue d'une société puritaine à la dérive.
"Le corps exquis est un roman ambitieux, une troublante histoire d'amours. C'est probablement une des Ïuvres phares de ce que les Anglo-saxons ont accompli en littérature : donner des lettres de noblesse à leur culture underground."
Virginie Despentes
" Poppy Brite est une sorcière de l'écriture : elle mélange dans son chaudron moderne des ingrédients dont l'assemblage, aujourd'hui, illustre notre fin de siècle par le biais de la métaphore violente."
Marie Darrieussecq
Perversion des âmes et poésie du macabre au service d'une des fictions les plus noires jamais publiées sur les serial killers: sans concession, choquante, répulsive. Un roman fascinant et extrémiste. Un livre violent dont aucun lecteur ne sortira indemne.
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La quatrième de couverture.
Attention ! Si vous avez trouvé Eros vampire sombre et dérangeant, délicieusement explicite, érotique et voluptueux, vous allez ADORER Eros Vampire 2.
Poppy Z. Brite a récidivé avec une anthologie encore plus séduisante et érotique que la première.
Un recueil à ne pas mettre entre toutes les mains.
Ce livre n'est peut-être pas celui que vous désirez... mais c'est celui dont
vous avez absolument besoin.
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POPPY (à la manière de Charles Baudelaire) par Jean-Daniel Brèque (France)
Sauvé , nouvelle, de Poppy Z. Brite & Christa Faust (États-Unis)
Poppy Z. Brite , interview de Daniel Conrad & Benoît Domis
De Joe Orton à Poppy Z. Brite... , étude de Daniel Conrad.
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