Suite fantastique

de Charles Nodier à Roland Topor

anthologie présentée par Guy Astic

onze nouvelles, Seuil Points Virgule, 2002.

 

Nous avons besoin de sécurité. Quand notre environnement familier n'est soudain plus perçu comme tel, quand un problème surgit brusquement sans que nous ayons une réponse intellectuelle ou pratique satisfaisante, ces agressions dysphoriques sont éprouvées négativement, avec les émotions correspondantes. L'angoisse existentielle se manifeste et se cherche des raisons d'avoir peur, la peur au coeur de ce recueil de nouvelles. Catharsis de la peur qui ravage nos sociétés où le besoin de sécurité n'a jamais été aussi éperdu, semblable dans son essence à celle qui régnait en maîtresse dans les sociétés archaïques. Si, dans le genre fantastique, la peur - terme général - est le moteur essentiel de la mise en oeuvre d'un récit, les visages qu'elle peut prendre sont divers.

La peur dans dans toutes ses nuances : Guy
Astic y consacre son introduction, en la plaçant sous le signe de Lovecraft. Il aurait pu aussi bien la mettre sous celui de Sigmund Freud. D'abord parce que le père de la psychanalyse en a, dans Au-delà du principe du plaisir, théorisé les divers aspects : de l'angoisse (Angst), "l'attente du danger et la préparation à celui-ci, même s'il est inconnu", en passant par le peur proprement dite (Furcht) qui "suppose un objet défini dont on a peur", jusqu'à l'effroi (Schreck), "l'état qui survient quand on tombe dans une situation dangereuse sans y être préparé" en jouant sur le facteur surprise, et qui "paralyse le vie psychique." Le sentiment du danger, de la menace, est lié à un malaise diffus qui trouble parce qu'on se sent privé de ressources, sans pouvoir faire face à un danger que l'on attribue soit à une intrusion extérieure, soit à une manifestation intérieure. Ces deux dynamiques sont reprises par Astic : avec la perspective traditionnelle de la peur rattachée aux superstitions du folklore et celle, plus récente, de l'imaginaire morbide, la peur fantasmatique, l'Unheimlich décrite par Freud et rappelée dans l'introduction. Introduction sous le signe de Sigmund Freud pour un autre motif : il y avait là une belle occasion de rappeler une coïncidence intéressante. Si, dans un texte paru dans Le Gaulois, Maupassant a en effet marqué la séparation entre le surnaturel des survivances archaïques ancestrales et la peur psycho-pathologique moderne, il a aussi suivi les cours de Charcot sur l'hypnose à La Salpétrière, cours qui ont été également fréquentés assidûment par Freud...

La tradition, Maupassant et Freud : les écrivains qui font partie de cette anthologie, dont le titre a été emprunté à un recueil de nouvelles de Maurice Renard1, n'ont cependant pas été classés dans deux rubriques différentes en fonction de cette filiation, peurs archaïques et sensibilité nouvelle. Astic instaure une progression dans la peur plutôt qu'une discontinuité. Les nouvelles se succèdent selon le hasard chronologique, se révélant au cours de la lecture de plus en plus troublantes, cours seulement rompu par le récit de Claude Seignolle, traditionnel, bien que d'un traditionalisme modernisé.

Les deux premières nouvelles du recueil, des classiques, sont imprégnées de ce folklore, l'un de tradition chrétienne, l'autre inspiré d'un folklore plus ancien. Marquée par le climat faustien du pacte diabolique,
La Combe de l'homme mort, de Charles Nodier, décrit la peur du châtiment annoncé - avec quelle délectation! - par le diable, dans des circonstances et de lieu qui multiplient son efficacité : le jour des morts; la forge du maréchal-ferrant, lieu jadis considéré avec défiance, doublée d'une sorte d'auberge dans une combe isolée; la profanation d'un lieu sanctifié depuis qu'un saint homme s'y est installé, créant un petit ermitage. C'est bien, en ce seizième siècle, le diable en personne qui réclame son dû à un universitaire, jadis élève de Cornelius Agrippa, maître en magie, qu'il accuse de l'assassinat de l'ermite du lieu. Le pacte n'est que suggéré, c'est plutôt le jeu d'un chat retors jouant avec sa souris qui fait l'essentiel du récit, le malaise croissant de l'universitaire contrastant avec le sang-froid et les interventions prudentes de l'aubergiste.

D'un faux folklore périgourdin (il n'y a pas de combe au Périgord comme au Jura, le pays natif de Nodier, où il existe d'ailleurs une combe appelée du titre de la nouvelle), le lecteur se trouve plongé dans le folklore écossais. Dans
L'Oeil sans paupière, de Philarète Chasles, la peur du diable est remplacée par la peur de l'avenir. Si la nouvelle de Nodier porte le climat d'Hoffmann ou des frères Grimm, celle de Chasles est plus proche de Walter Scott. Chasles prend plaisir à fournir des détails sur les rites populaires, en une sorte de reportage : cérémonials d'une mythologie ancienne, antérieure au christianisme, mais alors encore vivace, comme dans les nouvelles paysannes de Seignolle. Articulée autour de deux notions, la jalousie et les sortilèges, la nouvelle décrit d'une part la féroce jalousie d'un obsédé, et d'autre part la jalousie plus ordinaire des hommes, qui cherchent à forcer l'avenir pour savoir ce qu'il réserve sur le plan sentimental, à lui faire révéler si leur futur conjoint sera fidèle ou jaloux. La trouvaille est d'utiliser un être fantastique comme nouvelle épouse de l'obsédé, mariée dans un cadre gothique, et pourvue d'un oeil inquisiteur toujours ouvert, pour symboliser la jalousie.

À la suite de ces deux nouvelles d'un fantastique traditionnel,
Maupassant, avec Un Fou?, fait l'ouverture des récits se situant dans un autre perspective, celle, psychologique, qui fait sombrer les équilibres intérieurs les mieux établis. Maupassant a consacré plusieurs textes au même thème (Un fou - sans point d'interrogation - Fou, Lettre d'un fou et Qui sait?, écrite dans un asile d'aliénés). Plusieurs titres sont interrogatifs, reflets des questions que se posent un Maupassant qui se sent aux limites de la folie et s'interroge sur le sens de l'existence. Un courant fantastique important naîtra de cette source, liée aux inquiétudes apparues dès le XIXème quand ont été perçues les limites de l'exploration rationnelle du monde, qui délaisse de vastes pans de la réalité, faute de temps et de moyens pour l'explorer. L'exercice de la science demande par ailleurs de longues études ingrates préalables et ses recherches sont peu exaltantes dans leur exercice quotidien. Ces études et recherches rebutent les littéraires et les artistes. Les sensitifs trop singuliers n'y trouvent pas leur compte, et leur affectivité rebelle les marginalise. Ils reportent leurs inquiétudes sur les vastes franges d'inconnu sur lesquelles leur fantastique prospère, et faute de certitudes, voient peu à peu leur réalité qui s'effondre. Dans cette nouvelle, le personnage se retrouve déséquilibré parce que les objets sont devenus pour lui mobiles, vivants, et prennent possession de son moi pour l'aliéner, le dépersonnaliser.

Suivant la mode de l'hypnose, initiée par
Charcot, et dans la continuité de Maupassant, Marcel Schwob nous propose, avec L'Homme voilé, un texte ambigu puisqu'à la fin du récit le narrateur peut aussi bien être la victime que le coupable. La fascination de l'époque pour l'aliénation psychologique que représente l'hypnotisme, qui entraîne un dédoublement de la personnalité, inspire l'attitude ambigüe du conteur. Dans un wagon de chemin de fer où se trouvent deux autres personnages, dont l'un dort, il sent une diminution de la vigilance de sa conscience et une perte de son contrôle. Il l'attribue à celui qui dort, sans cause apparente puisqu'il ne l'a pas regardé. Mais il est obsédé par l'attitude immobile, concentrée du dormeur. Dans la réalité doublement masquée du compartiment (le dormeur ne se montre pas, et à un moment il masque, sans s'être montré, la lampe qui les éclaire), il se sent autre, capable de «voir» l'homme qu'il ne voit pas, de deviner ses intentions et surtout d'avoir des pensées d'assassinat. A t-il rêvé d'un crime? A t-il commis ce crime dans une sorte de rêve, et fabulé sur l'inconnu? Cet inconnu a t-il seulement existé? La relecture de la nouvelle ne lève pas l'incertitude, comme ce sera le cas pour de nombreuses nouvelles fantastiques «modernes», où la "déchirure identitaire" tient une grande place.

C'est également le cas pour la nouvelle suivante
L'Impossible alibi de Jean Lorrain, présentée comme une pantomime inspirée d'un tableau, avec l'intrusion d'une allégorie de l'Anarchie sous la forme d'une petite vieille qui vient troubler la mise en scène savamment mise au point par un terroriste poseur de bombe. Dans un décor minimaliste sont en présence deux figures de l'univers que Lorrain nous propose dans ses textes, où les êtres ne sont pas tels qu'ils semblent au simple regard. Ils sont différents, cachés par leurs apparences, animés par des forces malsaines, grimés, habités de mensonges et d'incertitudes. C'est le cas du terroriste, qui, son acte commis, ressent les troubles nerveux de celui qui a tué, durant lesquels, tout devient différent quelque temps. Les bruits, les ombres prennent une densité inhabituelle, jusqu'à le conduire à la terreur. Récit lui-même trompeur, puisqu'il ne s'est rien passé de réel. Transposition réussie d'un tableau angoissant décrit dans la dernière page, la suggestion de la mort par la peinture est devenue réalité littéraire.

Comme
Rosny aîné ou H.G. Wells, Maurice Renard se situe dans une optique proche du «merveilleux scientifique» comme il le nomme lui-même, et qu'il pratique surtout dans ses romans. Mais pour certaines de ses nouvelles, Roger Bozzetto2 trouve en lui un successeur de Maupassant se demandant dans Le Horla s'il ne devient pas un mutant. Cette courte nouvelle de quelques pages, Elle, reprend une interrogation semblable, sur la possibilité pour l'«autre» d'être autre chose que ce qu'il apparaît. Elle est remarquable par la description de la montée de la peur, de l'inquiétude à la fuite éperdue, et une coloration mortifère, une sorte d'érotisme de la peur, qui explose avec l'interrogation, en italique, "quelle voyageuse?" Jusqu'à cette intuition qu'il y a quelqu'un derrière lui dans la voiture, le seul être auquel pouvait s'appliquer le sujet féminin était une mouche, qui s'y était introduite. Tandis que le chauffeur conduit, ivre, la nuit, sur une route difficile, sa logique et sa raison s'effondrent, son imagination en liberté peut inventer n'importe quel fantasme. L'alibi de l'ébriété permet à Renard de faire accepter progressivement par le lecteur l'inadmissible, la présence de la Mort vivant l'ivresse de la peur qu'elle cause. Commencée dans l'accompagnement d'un bruit pendulaire qui ressemble à celui que produit une faux, elle s'achève logiquement par le même sifflement caractéristique, que personne n'entend jamais... du moins on le suppose!

Le texte étrange d'André Pieyre de
Mandiargues, intéressant par lui-même, est le seul à ne pas me paraître dans la logique de l'entreprise de Guy Astic, telle qu'il l'a exposée dans l'introduction. Le personnage de ce récit, L'Homme du parc Monceau, prend au contraire plaisir à soumettre son corps aux pires contraintes, à l'astreindre dans la joie à un modelage élastique dans des situations invraisemblables. Sorte de rapport quasi scientifique sur la malléabilité de certains corps physiques, la première partie provoque chez le lecteur des images presque nauséeuses d'un corps torturé dans le plaisir, dans des situations impossibles. Mandiargues, marqué par le surréalisme, nous fait voir le saugrenu avec une précision minutieuse, pour nous faire basculer soudainement dans un autre monde, onirique et tout aussi incohérent en apparence, où l'érotisme diffus du contorsionniste est remplacé par un érotisme plus marqué, dans un lieu singulier, une sorte de temple dont la voûte n'est soutenue que par des colonnes que des jeunes filles maintiennent en érection... Le tout dans une vision surréelle, sans plausibilité aucune mais rendue possible par une mise en scène élégante et une qualité d'écriture remarquable, qui seule permet de créer une sorte de cohérence dans l'absurde, la présence d'un au-delà des apparences.

Construit à partir d'un matériau traditionnel, le don de clairvoyance (la possibilité de «voir» la mort d'un individu avant qu'elle se produise), le récit de Claude
Aveline, Les Chiens et la mort, fait apparaître différemment la peur chez ses protagonistes : peur de celui qui voit se profiler l'ombre de la camarde, peur de celui auquel est annoncé son décès, peur des proches qui refusent le surnaturel. Une autre peur, de nature différente, saisit le lecteur devant l'indifférence ou l'obscurantisme atroce d'hommes ordinaires, qu'il peut côtoyer tous les jours. L'incompréhension, la peur de l'«autre», du différent, la suffisance née d'une fonction d'autorité, le droit de se faire justice, même au prix d'un meurtre, accompli dans la bonne conscience, camouflé sous la respectabilité sociale due à des années d'apparents bons services de fonctionnaire, cette sorte de tranquillité tranquille de celui qui est du côté du bon droit, mais qui ne tient pas à être dérangé dans son pauvre confort intellectuel : la nouvelle renvoie à l'horreur consternante d'un conformisme étroit, rabougri, borné, aigri, d'une inhumanité proprement terrifiante. Voilà une nouvelle qui devrait être étudiée dans les collèges et lycées, certes pour son intérêt littéraire, mais surtout par toutes les réflexions sociales et philosophiques qu'elle inspire.

Avec Marcel
Béalu, le lecteur retrouve l'horreur viscérale, celle causée par la Chose, l'innommable. Le Bruit du moulin est sans doute la nouvelle du recueil qui oppose le plus fortement les contraires. Un moulin, au bord de l'eau, en pleine nature, quoi de plus poétique? Mais l'apparence des choses n'est peut-être que la dissimulation suprême qui occulte une réalité plus sombre. Situation extrême où l'amour conduit inexorablement à la mort, sauf pour la dernière victime, la trop innocente femme aimée suffisamment pour que le narrateur se refuse à la donner en pâture à la Chose du moulin. Confession intense d'un Barbe-Bleue qui s'effondre, ce récit est dans la lignée des autres textes de Béalu, marqué par la fascination de ce qui se dissimule dans l'ombre, la décrépitude des choses et leur situation instable sur le point de s'écrouler.

La nouvelle de Claude
Seignolle nous introduit dans son bestiaire où les oiseaux sont les messagers de l'autre monde, à la fois émissaires du ciel ou du monde souterrain. Dans cette nouvelle, Le Hupeur, Seignolle illustre cette symbolique, déjà mise en place dans La Malvenue où le marais, tombeau de la statue de Mélusine, attire l'héroïne éponyme qui lui ressemble et en fait sa victime. Le narrateur de Le Hupeur est pareillement tenté par une image séductrice apparue en rêve, qui l'entraîne dans le marais alors que rêve et réalité se situent au même niveau. De même que la Malvenue avait été sauvée une première fois du marais par un faisan bénéfique, le personnage l'est ici par un oiseau dont la nature bienveillante est différente de la réputation douteuse que les hommes lui ont faite. Mais alors que la Malvenue était consentante, la résistance de l'eau visqueuse ne vient pas à bout de la volonté soudainement réveillée du personnage, efficacement aidé par le Hupeur. Nouvelle à mi-chemin entre la tradition et la nouveauté, avec le passage de la divinité du marais de La Malvenue à la féminité mystérieuse qui trouble le narrateur, et la personnalisation du marais, dont les deux yeux glauques l'attirent. Le reflet de ceux du narrateur? Car toutes ces images oniriques ne font que refléter sa personnalité, son attirance vers la mort, la hantise qu'elle exerce sur lui, son état psychique dépressif. Mais un moment faiblissante (la mystérieuse aile qui vole au-dessus de lui au cours de sa fuite), la vie chez lui reprend vigueur juste à temps, alors que la plupart des personnages modernes s'abandonnent, impuissants, aux forces sombres qui s'agitent en eux.

Topor est, comme Cocteau, un homme touche-à-tout, dessinateur, peintre, romancier, auteur de scénarios, acteur, travaillant pour le cinéma et la télévision. Cette nouvelle, Le spectacle est permanent, se passe dans un cinéma en apparence normal, mais totalement dérangeant. Roland Topor est un agresseur du réel, cherchant à ruiner la vie ordinaire, instaurer un univers privé de sens et de raison. Par des glissements insidieux, la réalité initialement reconnue (une banale salle de cinéma, la lampe de l'ouvreuse, la pièce de monnaie qui roule par terre, les spectateurs attentifs) se délite, se dissout brusquement. Une nouvelle logique apparaît. Soudainement tout change, et le narrateur ne peut que faire le constat de son impuissance à affronter la nouvelle situation dans laquelle il se trouve plongé brutalement, qui de spectateur le fait devenir l'objet passif, lucide et épouvanté de la fin du spectacle.

Les personnages de Gérard
Prévot sont des hommes marqués par le destin, ne vivant qu'avec un certain dégoût, n'attendant que le pire. ce que veut signifier le héros aux abois de Celui qui venait de partout :"Je viens de relire L'Apocalypse. Je me rends compte soudain que toutes nos frayeurs naissent de nous, de ces lectures et des idées que nous nous en faisons". D'où vient-il? Où va-t-il? Que craint-il? Qui est-il, sous ses diverses identités? Gérard Prévot, auteur qui respecte l'essence même du fantastique, n'en dit que le minimum, laissant au lecteur le soin de comprendre ou du moins de s'y essayer. Sans identité, hanté par l'ombre de la femme perdue et cherchant à la venger tout en étant poursuivi, ou serial-killer particulièrement retors? La variété des points de vue du récit, du «je» au rapport impersonnel, rend perplexe le lecteur. Conclusion parfaite du seul représentant belge du courant fantastique.

Le lecteur appréciera ces textes, les uns connus, figurant dans toutes les anthologies, et d'autres, qui le sont moins ou simplement oubliés. Ils sont intelligemment présentés, par une page d'introduction bourrée d'informations, de leur date de parution à l'analyse du contenu aussi bien littéraire que philosophique, comme l'était aussi l'anthologie consacrée à Alexandre
Dumas, Histoire d'un mort racontée par lui-même, parue au Seuil il y a quelques mois. La préface, brillante, consacrée à la peur, est celle attendue d'un spécialiste qui a aussi publié. Le fantastique, guide de l'enseignant, pour les professeurs du secondaire. Ces diverses informations, jointes à celles de cette note de lecture qui ne les reprend que très partiellement, aidera le lecteur, désireux de s'initier à bon compte ou d'approfondir sa culture fantastique, de quoi se satisfaire. J'ajoute que l'écriture de Guy Astic (préface et présentation des textes) est agréable, bien moins lourde que celle de cette note, et que cette anthologie permet de passer un bon moment en s'instruisant la peur au ventre...

1 Maurice Renard (1875-1939), Suite Fantastique, paru en 1921, lui-même nouveau titre d'un recueil antérieur, Monsieur d'Outremort.

2 Roger Bozzetto, Le fantastique dans tous ses états, Publications de l'Université de Provence, 2001, 164.

Roland Ernould © 2002

Charles Nodier (1780-1844),
La Combe de l'homme mort, 1833.
Philarète Chasles (1798-1873),
L'Oeil sans paupière 1832.
Maupassant (1850-1893),
Un Fou? 1884.
Marcel Schwob (-1905),
L'Homme voilé 1891.
Jean Lorrain (1855-1906),
L'Impossible alibi, 1900.
Maurice Renard (1875-1939),
Elle 1913.
André Pieyre de Mandiargues (1909-1991),
L'Homme du parc Monceau, 1946.
Claude Aveline (1901-1992),
Les Chiens et la mort, 1966.
Marcel Béalu (1908-1993),
Le Bruit du moulin, 1966.
Claude Seignolle (1917-),
Le Hupeur, 1967.
Roland Topor (1938-1997),
Le spectacle est permanent, 1967.
Gérard Prévot (1921-1975),
Celui qui venait de partout, 1973.


La quatrième de couverture :
Fantômes, apparitions, hallucinations, pouvoirs surnaturels... De Charles Nodier à Roland Topor, en passant par les plus grands maîtres du genre, Suite fantastique présente un panorama de la littérature fantastique française du début du XIXe siècle à nos jours, à travers un choix de onze nouvelles inattendues.
Textes de Philarète Chasles, Charles Nodier, Guy de Maupassant, Marcel Schwob, Jean Lorrain, Maurice Renard, André Pieyre de Mandiargues, Claude Aveline, Marcel Béalu, Claude Seignolle, Roland Topor, Gérard Prévot.
Textes réunis et présentés par Guy Astic.

 

Guy Astic est chargé de cours à l'université de Nice et rédacteur en chef de la revue Simulacres, consacrée au cinéma fantastique. Il prépare un doctorat de littérature comparée sur Les mouvances du roman moderne européen. Passionné de fantastique, il collabore à un grand nombre de revues universitaires ou grand public. Il publie Relic, le bulletin des amis du CERLI. Il a lancé fin 1999 la revue Simulacres, revue d'esthétique du cinéma. (Au sommaire du #1 un dossier Stephen King). Il a publié un livre sur Le Fantastique et a coordonné un collectif, Stephen King, premières approches, éd. du Cefal, 2000. Infos. Autre livre recensé sur ce site : Alexandre Dumas, Histoire d'un mort racontée par lui-même, anthologie présentée par Guy Astic

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