Dernier numéro
paru
Simulacres
revue
d'esthétique du cinéma.
Superbe revue,
à la présentation somptueuse, Simulacres a le programme ambitieux de repenser, d'interroger
et d'analyser les formes cinématographiques.Sous la direction
de Jean-Baptiste Thoret et Guy Astic.
Pour toute information,
contacter Simulacres:
simulacres@wanadoo.fr
Les numéros
parus (# 3 et 4 épuisés) peuvent être
commandés au prix unitaire de 8 ¤ (avec 3 ¤ de frais
de port). Au-delà de trois numéros commandés,
franco de port. Les chèques sont à libeller à
l'Association Rouge Profond, 363 Chemin des Moulières, 84120
Pertuis. Abonnement : 43 ¤ pour 4 numéros, port
compris. guy.astic@wanadoo.fr
Voir mes notes de lecture :
Guy
Astic
# 1 hiver 1999/
2000, Filmer la peur
est le premier
thème choisi, avec un programme ambitieux : "Parvenir aux origines
émotives du cinéma, aux réactions des premiers
spectateurs devant les bandes des frères Lumière, et
interroger à nouveau le cinéma comme double
expérience d'éblouissement et de peur." De la première partie
émergent deux études : un long article de Didier
Truffot, magistrale analyse de Peeping Tom, avec des remarques pertinentes sur l'imaginaire de
la peur, la place de l'oeil et ce qui constitue le miroir de la peur.
La seconde étude est consacrée au cannibalisme,
précis de décomposition sur les morts-vivants de
Romero, de J.-M. Samocki). D'autres plus brèves, mais aussi
judicieuses : La
Goutte d'eau (S.
Clerget); Alien (B. Martin-Vaillant); La Maison aux Fenêtres qui
rient (S.
Gentilhomme); L'obsédé et Le Chien des Baskerville (Denis Mellier) et d'autres, qui ne
peuvent pas tous être citées.
Plus attractif
peut-être pour les lecteurs de ce site, le second thème
se rapporte à Stephen King, et un dossier "Peurs bleues", avec les analyses des
films d'exception : Stand by me, Les Évadés, Dolores Claiborne ( L'écran traversé, la voix
retrouvée
par G. Astic),
Carrie (S. du Mesnildot), The Shining (J.-B. Thoret)
Souhaitons longue vie
à cette revue qui veut fonder le discours sur l'image, et
à laquelle les analyses d'un excellent niveau, l'iconographie
remarquable, et le souci minutieux de la mise en page devraient
permettre de gagner le pari périlleux qu'est le lancement de
toute nouvelle publication.
#2, printemps 2000.
Circulations.
Un créateur ne
réalise pas ses productions uniquement à partir de ses
références personnelles (qui sont elles-mêmes la
somme de multiples conditionnements psychologiques et
éducatifs indétectables par l'intéressé).
Tout créateur s'intègre nécessairement dans un
mouvement historique d'influences culturelles plus
général, qui concerne d'autres artistes ou des formes
d'art diverses. Une circulation se produit ainsi entre les
inspirations des livres de fiction, des films, des Ïuvres d'art. Le
mouvement s'installe aussi entre des productions différentes,
avec des emprunts aux modalités techniques
particulières. La circulation entre moyens d'expression peut
ainsi être relevée dans de nombreuses Ïuvres
littéraires, cinématographiques, picturales, ou
musicales.
Le projet de ce
deuxième numéro de Simulacres est, à partir de productions
cinématographiques, de multiplier les références
plus ou moins proches avec la littérature, la peinture, la
danse ou la musique. De nombreux notes ou études aux titres
impossibles à reprendre (16!) signées de
François Angelier, Guy Astic, Kristine Bergaglio,
Stéphane Bou, Alain Chareyre-Méjan, Sébastien
Clerget, Laurent Fiévet, Réjane Hamus, Fabien Maheu,
Georges Michel, Stéphane Du Mesnildot, Nicolas Saada,
Jean-Marie Sabatier, Jean-Marie Samoki, Brad Stevens, Jean-Baptiste
Thoret Vivien Villani.
Les notes de lecture
sont remarquables. D'un haut niveau, ce numéro plaira par son
ouverture sur des formes artistiques variées, qui les amateurs
de cinéma pourront méditer à loisir.
# 3,
été 2000. D'îles en îles.
"Toutes les
îles sont secrètes... Le restent-elles, passé
l'écran? Au cinéma, qu'est-ce qu'une île? Un
cadre, une configuration, un état d'esprit, une logique
plastique?" se demandent Guy Astic et Jean-Baptiste Thoret dans leur
édito.
Depuis
l'Antiquité, avec l'Odyssée D'Homère et les
voyages d'Ulysse, le motif de l'île a une place
particulière dans l'imaginaire humain. L'île est un lieu
clos, bordé de mer, qui englue dans une réalité
marine souvent liés aux rêves et aux monstres
intérieurs. Lieu clos, en relation avec la symbolique du
cercle, lieu de refuge, de protection ou d'affrontement.
Le cinéma a
utilisé abondamment ce motif, et ce numéro de
Simulacres nous en propose une lecture pleine de richesses. De
nombreux notes ou études aux titres impossibles à
reprendre (17!) signées des plus grands spécialistes du
moment, un dossier Stanley Kubrick, ainsi que les rubriques
habituelles. L'île, lieu du rêve, de l'imagination, de
l'utopie ou du cauchemar : il ne reste plus qu'à vous laisser
embarquer.
.
# 4
février-avril 2001. Sommeils.
Le sommeil a cette
curiosité d'un lieu où les figures s'impriment sans lui
appartenir. "Le sommeil transforme la nuit en possibilité."
(M. Blanchot) Quelques-unes de ces possibilités suffisent
à montrer que le cinéma y puise des suppléments
d'âme et de perception.Et l'image devient vigilance,
éveil, là où tout ne semblerait que se
suspendre. La réalité onirique - ou le sommeil et le
rêve - et la réalité que nous suggère le
cinéma est deux réalités différentes. Ce
qui caractérise la réalité du cinéma,
c'est qu'elle est une réalité extrêmement proche
du réel et, en même temps, entièrement
parallèle.
Que dire qui n'a pas
été dit plus haut? Tout est de qualité dans
cette revue et les rédacteurs en chef ne relâchent pas
leur vigilance même si la revue s'en trouve publiée avec
retard. Lecture pleine de richesses. De nombreux études aux
titres impossibles à reprendre signées des plus grands
spécialistes du moment, entretiens (David Cronenberg, Asia
Argento) et interviews, un travail sur Térence Fisher et des
notes ou apports divers.
# 5
septembre-décembre 2001. Ruines.
Deux dossiers en fait
dans ce numéro : le premier consacré aux ruines, un
achevé qui n'est plus. La ruine est un motif dynamique,
liée à l'éphémère, au souvenir et
au mouvement vers la dégradation. Les murs, les corps, tout se
dégrade. Les ruines, la déstructuration du réel,
l'installation du fragmentaire : pourtant, n'y trouve-t-on pas une
beauté inattendue?
Le deuxième
dossier, plus court, est consacré à l'obscène et en partie à une
réflexion sur le cinéma porno. où le sexe n'est
en fait qu'un moyen de dévoiler la face sombre de l'humain,
son négatif, son goût de l'expansion vers les
frontières dont il n'est pas possible d'apprécier la
dangerosité pressentie.
Comme toujours, la
qualité est au rendez-vous. Superbes photos, textes de
spécialistes, interviews et notes diverses.
# 6 mars 2002.
Ruines
2.
Le
précédent numéro consacré aux ruines, est
paru quelques jours avant le 11 septembre 2001, et la destruction des
tours jumelles de Manhattan. L'effet de juxtaposition violent entre
cet événement réel et les fictions comme les
films, transformés en caisse de résonance, ont
incité les rédacteurs en chef à poursuivre leurs
recherches sur le thème de la ruine, qui est au coeur de la
fiction américaine. L'effondrement des tours, rattachés
à la culture biblique et à l'Apocalypse de Saint-Jean,
montre que ce thème est riche des significations les plus
diverses, que ce numéro et notamment la conversation avec Jean
Baudrillard contribuera à éclairer davantage.
Notes de
lecture.
L'arrêt
momentané de la publication de Simulacres a permis la création de la
maison d'édition qui le publiera désormais. Premier
ouvrage de ce nouvel éditeur paru : Why
Not? sur le cinéma américain.
#7 novembre 2002.
Filmer le
meurtre
Le thème du
meurtre est un sujet d'esthétique qui s'inscrit
également à l'intérieur de l'acte filmique. Le
meurtre peut ne pas être ainsi un simple matériau
d'épouvante, mais aussi celui de l'analyse d'un dispositif
filmique. Le regard fonde le meurtre. L'image filmique affirme la
réalité du meurtre filmé. Le meurtre intervient
dans une situation en proposant l'insoutenable. L'expérience
de l'interdit du meurtre est véhiculée de
manière telle qu'elle en permet de faire l'expérience.
Car au cinéma, la mort est toujours celle de l'autre. Les
limites et les excès dans la représentation du meurtre
sont des éléments essentiels dans le film d'horreur. De
nombreux films servent de support à une douzaine
d'intervenants, dans des articles de qualité à
l'habitude de la revue.
Un mini-dossier
propose en supplément des considérations sur la place
du flou dans le cinéma, les rapports entre le flou et les
troubles du temps et de l'espace, le flou inquiétant en
opposition à la clarté et au dessin des contours, la
place des fondus.
Comme les
numéros précédents, superbes photos, textes de
spécialistes, notes de lecture.
Love Streams de Cassavetes,
Au-dessous du volcan de Huston, Jackie Chan dans Drunken Master, les
soûleries de Jerry Lewis, Mickey Rourke dans Barldy, les
bâfreurs imaginés par Buñuel dans Viridiana... il
est des figures et des films de l'ivresse attendus, à
l'horizon des textes ici rassemblés. D'autres voies sont
empruntées, d'autres images et d'autres acteurs
privilégiés, mais la perspective reste la même :
le cinéma est affaire d'enivrement, d'énergie et de
limites toujours repoussées, jusqu'à plus soif.
Sommaire :
«Pendant les travaux, le cinéma
reste ouvert.» Et la critique?, Conversation avec Thierry Jousse
par Stéphane Bou et Jean-Baptiste Thoret
3' 38" WTC : contrechamp gore, par
Stéphane Bou et Jean-Baptiste Thoret
Secondes, L'Amérique
éclaboussée, par Jean-Baptiste Thoret
Dossier Ivresses
Cultures chaudes, ivresses et
traditions, Conversation avec Florence Dupont par Guy
Astic
La Grande Bouffe ou le cinéma
de l'obsession par Jean-François Rauger
Mirage de la life, It's a Wonderful
Life de Frank Capra par Emmanuel Burdeau
Pyrotechnie, piqûres Nid de
Guêpes de Florent-Emilio Siri par Sébastien
Clerget
Saturne en rétrograde,
Survivances et dégénérescences
carnavalesques dans les films de Tobe Hooper par Florent
Christol
«C'est du brutal», Sur une
séquence des Tontons flingueurs par Sébastien
Le Pajolec
La fiancée du vent, The Wind de
Victor Sjostrom par Fabienne Costa
Magnolia et volubilis, Intarissable
Paul Thomas Anderson par Guy Astic
Ivresses désabusées,
Jugatsu de Takeshi Kitano, Goodbye South, Goodbye de Hou
Hsiao-Hsien par Diane Arnaud
Lecture d'affiche, Noir Simenon par
François Angelier
Le corps et ses carburants, Les
stimulants dans les films de Tod Browning par Boris
Henry
Une révélation en forme
de transgression, Festen de Thomas Vinterberg par Myriam
Villain
«Je suis un squelette ivre
d'eau... », par Chrystophe Pasquet
|
les prochains
dossiers de
Simulacres :
¥ N° 9 - Le
Peuple (juin 2003)
¥ N° 10 -
Complots (septembre 2003)
¥ N° 11-12 -
Ambiances américaines. Numéro double (noël
2003)
.Les numéros
parus (# 3 et 4 épuisés) peuvent être
commandés au prix unitaire de 8 ¤ (avec 3 ¤ de frais
de port). Au-delà de trois numéros commandés,
franco de port. Les chèques sont à libeller à
l'Association Rouge Profond, 363 Chemin des Moulières , 84 120
Pertuis.
Abonnement : 43
¤ pour 4 numéros, port compris.