fantastique ou insolite

 

Shining

"The Shining".

Le cauchemar de Kubrick de Mick Garris. USA. TVfilm en deux épisodes. Durée totale : 3 heures. Avec Steven Weber (Jack Torrance), Rebecca de Mornay (Wendy Torrance)... Scénario : Stephen King. Année : 1996.

Retour à l'Overlook. Quinze ans après le film de Kubrick, la famille Torrance s'installe de nouveau dans l'hôtel hanté et il s'y passe en gros la même chose : Danny réveille les fantômes et son papa n'aime pas ça. Mais alors pas du tout.

Stanley Kubrick doit en ricaner doucement dans sa tombe. Voir son propre film reformaté pour la TV (car c'est bien de cela qu'il est question : un remake), voilà une idée qui l'aurait fait sourire. Ne revenons pas sur les raisons qui ont poussé King a tourné sa propre version de l'histoire (se reporter au texte "Shining, un duel au K par K), car il faut bien admettre que ce deuxième film possède de nombreuses qualités. Le scénario est son atout principal : rédigé par SK, il conserve chaque scène clé du roman, ce dont se moquait la version de 1981. La tension monte progressivement, à mesure que la folie s'empare de Jack, beaucoup moins vite que chez Kubrick. Ici Mick Garris prend dont temps, il sait que le dénouement doit être amené de façon crédible et il étudie bien le déchirement qui s'opère chez Jack. Celui-ci a conscience que sa raison s'altère et il lutte autant que possible contre ses accès de violence, mais le manque d'alcool et la claustrophobie ne lui laissent aucune chance. L'autre point fort de cette adaptation est la présence de Rebecca de Mornay : elle ne se contente pas d'être bien plus jolie que Shelley Duvall, la Wendy d'origine, elle est aussi plus présente au coeur de l'action. Alors que Kubrick en faisait une fille presque attardée et exaspérante, la Wendy de Mick Garris participe au drame comme dans le roman. On ne se retrouve plus avec un trio bancal, composé des deux forts éléments masculins, rélégant au rang de potiche la mère de famille.

Sur un plan plus technique en revanche, la force est avec Kubrick. Les génies sont rares et Garris, malgré son admiration pour King et un talent certain, ne tient pas la comparaison avec le maître. La réalisation est on ne peut plus classique, sans raffinement. L'impression de regarder un téléfilm est trop grande pour ne pas gâcher une partie du plaisir. Les maquillages et effets spéciaux sont honnêtes, sans atteindre le niveau que leur aurait conféré un budget plus solide. Mais le souvenir du Kubrick est malheureusement trop présent, et l'on s'attend à chaque scène à entendre telle musique, ou à voir jaillir une rivière de sang de la porte de l'ascenseur. La peur transmise par le livre est totalement absente de cette vision un peu soft. Même s'il est toujours plaisant de revoir ces personnages et cet hôtel que l'on a tant aimés, Mick Garris nous livre un film trop propre, trop lisse. Reste le cas de l'insupportable gamin qui interprète Danny : l'air abruti et le visage dévoré par une lèvre supérieure gonflée, énorme, qui l'empêche de fermer la bouche, il est en plus un acteur détestable. Une erreur de casting impardonnable, qui nous fera longtemps regretter Jack Nicholson et sa petite famille.

Fidélité : bonne

Sylvain Tavernier...............

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Revues et livres sur le cinéma fantastique

Simulacres, revue d'esthétique du cinéma.

Une superbe revue, à la présentation somptueuse, Simulacres est parue pour la première fois en automne 1999, avec son numéro trimestriel d'automne, sous la direction de Jean-Baptiste Thoret et Guy Astic. Avec le programme ambitieux de repenser, d'interroger et d'analyser les formes cinématographiques.

"Filmer la peur" est le premier thème choisi, avec un programme ambitieux : "Parvenir aux origines émotives du cinéma, aux réactions des premiers spectateurs devant les bandes des frères Lumière, et interroger à nouveau le cinéma comme double expérience d'éblouissement et de peur." Un dossier est consacré à Stephen King : "Peurs bleues", avec les analyses des films d'exception : Stand by me, Les Évadés, Dolores Claiborne ( L'écran traversé, la voix retrouvée par G. Astic), Carrie (S. du Mesnildot), The Shining (J.-B. Thoret). Pour des informations complémentaires sur Simulacres ou le sommaire des numéros parus.

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