L'accident.
Paul reprend conscience dans une chambre
d'amie et la femme qui se penche sur lui est le pendant
féminin de Norman Bates. Les jambes brisées,
il joue au chat et à la souris avec Annie Wilkes, sa
plus grande fan qui le tient prisonnier et réclame un
nouveau chapitre des aventures de Misery, son
héroïne morte dans le précédent
opus.
Quand Stephen King réinvente le
thriller, son génie exploite chaque détail
susceptible de terroriser le lecteur. Misery ne
présente aucun aspect fantastique ou surnaturel et le
film a su éclairer ce point. Rob Reiner ne cherche
pas l'effet visuel : il pose sa caméra dans la
chambre et laisse monter la pression, doucement, Annie
dévoile peu à peu sa nature tandis que le
pauvre Paulie se recroqueville sous ses draps en pleurant.
La censure est passée par là, bien sur, et les
amputations se font rares : Paul conserve son pouce mais
voit ses deux chevilles pulvérisées à
coups de masse. Au final l'atmosphère est bien
rendue, même si les horribles petits détails de
King ne sont pas tous rendus (la tondeuse, les marques de
roues...)
Fidélité : bonne.
Sylvain Tavernier..
......
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