Tu seras vampire, mon
fils. Sur la route, Ben Mears se
souvient. Un an plus tôt il a fuit Salem et sa
population vampire, laissant derrière tout ce qu'il
aimait. Aujourd'hui, tandis qu'il raconte son histoire, le
dernier chapitre reste inachevé : il doit retourner
à Salem et en finir.
Aucun écrivain ne
méritait ça. Le
projet était alléchant : une bonne histoire de
vampires qui mariait intelligemment le vieux mythe et une
horreur nouvelle, de quoi tirer un film de qualité.
Seulement Tobe Hooper est le dernier troglodyte encore en
liberté. Salem est écoeurant de suspens
facile, d'accords musicaux funèbres et d'un
déballage de gore pathétique. Equivalent la
nullité et le comique involontaire du Projet Blair
Witch, cette farce est une pilule contre la morosité
: pourquoi ? mais pourquoi Barlow a-t-il la tête de
Nosferatu ? Va comprendre, Steven...
Fidélité : "et on tuera tous les
affreux scénaristes..." (phrase célèbre)
Sylvain Tavernier
|