Nous sommes tous innocents. Andy est
condamné à perpétuité pour le
meurtre de sa femme qu'il prétend ne pas avoir
commis. Il s'adapte à la prison en supportant les
viols répétés et se lie d'amitié
avec le vieux Red. Mais les années passent et Andy ne
semble pas s'être résigné.
Cinq ans avant La Ligne Verte, Frank
Darabont faisait d'une histoire certes originale mais un peu
décousue un film parfaitement construit, captivant et
chargé d'émotion. Ces Evadés
transcendent réellement le matériau de King :
tout y est réfléchi et calculé. De la
lumière à l'agencement des scènes, du
jeu des comédiens au suspens, Darabont n'a rien
laissé de côté. La difficulté
consistait à monter le film de manière claire
et cohérente sans perdre le spectateur dans des
allers-retours temporels ou des flash-back pas toujours
judicieux. Rien ne perturbe la projection : on se laisse
prendre à cette histoire d'amitié et d'espoir,
de souffrance et d'injustice, qui pour une fois
dépasse le récit d'origine. Ignoré lors
de sa sortie cinéma, les Evadés à
depuis été élu meilleur film des cinq
dernières années par un comité de
réalisateurs, dont Steven Spielberg.
Fidélité : meilleure ! .
Sylvain Tavernier
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